ELVIS

De son ascension vers la gloire à sa vie de supervedette sans précédente, l’icône du rock’n roll Elvis Presley entretient une relation compliquée avec son énigmatique manager, le colonel Tom Parker, pendant deux décennies…

Après Piaf, Dalida, Freddie Mercury, Elton John et plein d’autres, c’est au tour du roi incontesté Elvis Presley d’avoir droit à son biopic, en bonne et due forme. Derrière la caméra, un spécialiste des films musicaux, Baz Luhrmann, auteur de Moulin Rouge et de Roméo et Juliette, peut en toute liberté déployer son style pour redonner vie à cette légende de la scène. On reconnait d’ailleurs tout de suite sa patte: le clinquant le dispute aux effets, aux spleet screens, à la rapidité des plans, et tant qu’à faire au son… limite assourdissant! En effet, cette vie racontée de manière classique dans son récit est par contre un peu noyée par une mise en scène tape à l’oeil, bruyante, ne cherchant jamais un semblant de subtilité. C’est vrai que le destin et l’image même d’Elvis évoquent pour tous un feu d’artifice de mouvements, de chorégraphies endiablées, de déhanchements (jugés obscènes pour l’époque frileuse que vivait l’Amérique des années 50 et 60). Lurhmann retrace en parallèle les grands événements marquants du pays des rêves les plus fous (les assassinats de Kennedy et de Martin Luther King, la ségrégation raciale, l’arrivée de la télévision), mais s’attarde surtout sur la relation trouble entretenue par le célèbre chanteur et son imprésario, aux méthodes financières plus que douteuses.

Autre problème du film: sa durée! Lurhmann croit nous en donner pour notre argent avec ses 2H40 de projection, en réalité il n’a pas assez soigné son montage et aurait dû couper quelques séquences chantées. Pourtant, le cinéaste inverse la tendance « too much » dans sa dernière partie et tape juste dès qu’il commence à montrer l’autre facette de la star: celle d’un homme brisé et prématurément usé par un métier vampirique qui l’a consumé. Dès lors, une véritable émotion surgit et offre un déchirant témoignage de l’envers du décor! En outre, le jeune Austin Butler se sort fort bien d’un rôle écrasant, tant dans sa gestuelle, sa manière de restituer Elvis, que dans son jeu d’acteur prometteur. Tom Hanks campe le manager véreux et profiteur, affublé de prothèses pour le rendre obèse, et il frise par moments le cabotinage. Au delà des outrances, une énergie réelle se dégage de ce biopic moins superficiel qu’il en a l’air.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Biopic réalisé avec beaucoup d'esbrouffe et dont le final, plus authentique, rattrape les outrances de Lurhmann. Austin Butler est un Elvis étonnant de justesse.

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