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ETREINTES BRISEES

Harry Caine est un écrivain aveugle, autrefois réalisateur de cinéma. Il vit et travaille avec l’aide de sa fidèle directrice de production, Judit. Une nuit, le fils de Judit a un accident. Pour le distraire, Harry consent à lui raconter comment 14 ans plus tôt, sa vie a été bouleversée par sa rencontre avec Lena, une ancienne secrétaire devenue son actrice et l’amour de sa vie. Avant que tout ne bascule pour lui…

L’amour de Pedro Almodovar pour les grands mélos hollywoodiens n’est un secret pour personne et dans le passé, il a déjà utilisé ce genre jusque dans ses comédies, notamment dans Talons Aiguilles, Tout sur ma mère ou bien La Fleur de mon secret. Avec lui, le rire ne peut se passer des larmes, et vice versa! Avec Etreintes Brisées, il privilégie clairement l’aspect radicalement « mélo », dans un récit d’amour fou, construit de façon un peu alambiquée, mais magistralement mené par le cinéaste espagnol. Cette oeuvre, dédiée autant au cinéma qu’à la fulgurance des sentiments, se laisse découvrir à travers le destin de plusieurs personnages, par le biais de confessions tenues longtemps secrètes, et qui rappellent l’univers de Douglas Sirk (Almodovar le cite sans hésiter d’ailleurs). Agrémenté de très belles images et d’une palette de couleurs éclatantes, le film séduit, accroche, et ne subit quasiment pas de baisse de rythme durant les deux heures de sa projection. Pourtant, une légère insatisfaction perdure au résultat final: l’émotion immense ressentie devant Parle avec Elle ou Tout sur ma mère semble ici moins « évidente », plus mécanique en tout cas. Almodovar connait sur le bout des doigts les arcanes de son métier, mais cette maitrise inouïe enlève un peu d’authenticité cette fois ci.

Dominé par la fatalité, la jalousie et la trahison (les ingrédients idéaux pour une intrigue tragique à souhait), cet opus permet à Pénélope Cruz de travailler pour la troisième fois avec son metteur en scène fétiche, et inutile de préciser qu’elle est craquante au possible dans le rôle de cette apprentie comédienne, affublée de perruques, lui donnant des faux airs de Marilyn ou d’Audrey Hepburn. Almodovar adore les actrices et sait les filmer comme personne, ce qui transparait à l’écran avec une belle évidence. Alors c’est vrai que comparé à certains de ses chefs d’oeuvres, ce film est un peu « mineur », mais même avec moins de fulgurances, c’est un beau cinéma qui sort du lot.

ANNEE DE PRODUCTION 2009.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Du mélo net et tranchant, mais un peu trop fabriqué. Un bon Almodovar quand même. Pénélope Cruz irrésistible.

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