FLO

Surnommée la « petite fiancée de l’Atlantique », Florence Arthaud fut avant tout une grande navigatrice. Son palmarès, unique dans un univers masculin dominant, atteint son apogée avec sa victoire à la Route du Rhum en 1990. Une femme foncièrement libre ayant décidé de rejeter le milieu bourgeois dans lequel elle avait grandi…

Disparue tragiquement dans un accident d’hélicoptère en 2015 (après avoir réchappé à la mort plusieurs fois dans sa vie), la navigatrice star Florence Arthaud a aujourd’hui les honneurs d’un film entièrement consacré à son parcours. Sur un scénario écrit en collaboration avec l’écrivain Yann Quéffelec, la réalisatrice Géraldine Danon est aux commandes de ce premier long métrage, qu’elle avait en tête depuis longtemps, d’autant qu’elle a bien connu Florence Arthaud. Lui rend elle un bel hommage avec cette évocation? Oui et non! Oui parce que la vie et les combats de cette femme allant au bout de ses rêves possède une belle matière pour le cinéma, sous forme de « success story » intéressante à suivre. Non pour plusieurs raisons: sa mise en scène, bien trop sage, ne brille jamais vraiment pour transcender son sujet de base et ressemble parfois à un simple téléfilm manquant de personnalité. Ensuite, le récit, trop linéaire, reste dans sa zone de confort et accuse une frilosité dommageable: en effet, on voit la hargne de son héroïne dans ses mots, sa lutte pour gagner sa place dans un monde d’hommes, mais ses fêlures, ses blessures sont survolées, de même que ses relations avec son père (hormis une séquence de face à face central) pour s’appesantir sur ses histoires d’amour (et sexuelles) avec Kersauson notamment, n’apportant rien de faramineux pour mieux cerner le personnage.

Quant au casting, force est d’avouer de franches inégalités dans le jeu des comédiens! Parmi les seconds rôles, Alison Wheeler en meilleure amie peine à faire oublier sa veine comique vue à la TV, Pierre Deladonchamps campe le frère sans faire de vagues, Charles Berling toujours bon dans le rôle du papa. Alexis Michalik campe Kersauson avec ses yeux bleu acier, dépeint comme un homme rustre, beau parleur et à l’attitude très machiste. Enfin dans le rôle titre, la jeune Stéphane Caillard, jusque là cantonnée dans des séries TV et quelques longs métrages oubliables, s’implique comme il faut et convainc par sa grâce et son sourire plus que par son jeu. Au résultat, Flo ne gagne pas la première place du podium, se positionne surtout comme un biopic balisé. Correct et sans génie.

ANNEE DE PRODUCTION 2023.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une biographie trop frileuse sur Florence Arthaud, où l'on ressent parfois mal toute sa rage de vaincre. Réalisation neutre. Stéphane Caillard est jolie et se donne bien dans une distribution bancale.

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