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FREAKS, LA MONSTRUEUSE PARADE

Dans un cirque du genre Barnum. Un bonimenteur nous prévient que nous allons voir de vrais monstres de foire. Parmi eux, le nain Hans, délaissant sa fiancée, pour faire la cour à Cléopâtre, une grande et belle écuyère, qui se moque ouvertement de lui. Elle a le dessein de se faire épouser du pauvre nain pour ensuite fomenter un projet criminel contre lui, afin d’hériter de sa fortune. Mais, les occupants du cirque ont vu clair dans sa machination et ils vont tous se liguer contre elle…

Tod Browning, un des premiers maîtres du cinéma fantastique américain, avait récolté un succès sans précédent avec son Dracula, tourné pour la Universal. Il prit le pari de mettre sur pied un projet fou, qui dépasserait l’entendement et déjouerait toutes les attentes! Ce fut Freaks. Il met en scène de véritables « monstres », des êtres difformes et nés lourdement mutilés (on trouve parmi eux les soeurs siamoises, un homme tronc, un unijambiste, une femme à barbe, un homme squelette, ou une jeune fille sans bras), invente une histoire se situant dans un cirque et opposant ces « phénomènes » à deux êtres humains aux objectifs criminels et réellement néfastes. Presque sous la forme d’un documentaire (la difformité s’avère le sujet même du film), Browning n’exploite pas leur condition, ne fait pas dans la complaisance exhibitionniste et à aucun moment, ne tombe dans un voyeurisme malsain. Ils les filment comme de vrais acteurs (certes non professionnels), mais leur apporte une humanité et une générosité bouleversantes.

Déroutant, audacieux et même avant gardiste, l’oeuvre choqua à l’époque par sa radicalité, et fut censurée, édulcorée par la MGM qui craignait que l’impact du film ne soit profondément négatif. L’humour noir n’est jamais totalement absent dans les dialogues ou certaines situations (l’accouchement de la femme à barbe par exemple), dédramatisant le propos, sans jamais l’affadir. Au contraire! Le comportement du couple maudit est plus hideux et cruel que les êtres disgraciés qu’ils méprisent et veulent écraser, se croyant « normaux ». Freaks interroge sur notre propre monstruosité, avec une stupéfiante aptitude à émouvoir et effrayer (la séquence finale est un régal d’épouvante pure!). Malgré un aspect dérangeant certain, cet objet filmique unique a fini par devenir culte pour les surréalistes, avant d’avoir une place à part chez les cinéphiles. Un choc authentique indiscutable.

ANNEE DE PRODUCTION 1932.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Véritable claque à l'époque, mais encore très dérangeant de nos jours. Un intemporel chef d'oeuvre signé Tod Browning, un réalisateur gonflé!

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