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GAINSBOURG, VIE HEROÏQUE

Evocation de la vie de Serge Gainsbourg (1929/1991).

Le dessinateur de BD, Joann Sfar, reconnu notamment grâce au Chat du Rabbin, vouait une réelle admiration pour l’auteur de La Javanaise, mais ne souhaitait surtout pas lui rendre hommage à travers un film biographique linéaire et conventionnel. Grâce à son imagination féconde, il construit plutôt une sorte de conte autour de la figure de Gainsbourg, fourmillant d’idées: il lui adjoint notamment un double maléfique, sous la forme d’une marionnette géante appelée « La Gueule », poussant le chanteur dans des voies pas toujours recommandables ou catholiques, un Gainsbarre mauvais esprit. Le récit part quand même de l’enfance de Serge, petit enfant juif pris dans le tourbillon de la Grande Histoire, les persécutions nazies contre son peuple, ses rapports avec ses parents et ses premiers pas aux Beaux Arts (au départ, il a failli devenir peintre). Evoluant dans des décors baroques et inventifs, Gainsbourg Vie Héroïque raconte ensuite les lignes marquantes de sa carrière (les tubes écrits pour les dames dont Gréco, France Gall, etc…), ses amours heureuses et malheureuses avec Brigitte Bardot et bien sûr Jane Birkin, et bien entendu la génèse de ses plus célèbres titres: Je t’aime moi non plus, La Marseillaise, Je suis venu te dire, etc… Joann Sfar a eu la très bonne idée de faire chanter les chansons par les acteurs eux mêmes plutôt que d’utiliser un play back qui aurait dénaturé l’authenticité de son projet. Ainsi, ses partis pris constituent l’originalité de ce biopic pas comme les autres, où la poésie le dispute à la réalité de faits bien connus.

Sfar, par exemple, ne s’appesantit pas sur les addictions de Gainsbourg (cigarettes, alcool, drogue) et évite les pièges faciles du drame où l’artiste sombre dans l’autodestruction et c’est tout à son honneur! L’acteur Eric Elmosnino, dont la ressemblance avec le chanteur est indiscutable, l’incarne avec infiniment d’intelligence, ne cherchant pas le mimétisme, plutôt avec des petits riens dans les mimiques et les expressions. Ses partenaires ne sont pas en reste, de Laetitia Casta en BB à Anna Mouglalis en Gréco, Philippe Katerine en Boris Vian ou Sara Forestier en France Gall, et puis la jeune anglaise Lucy Gordon dans le rôle de Jane, à la fois belle, émouvante et qui malheureusement se suicidera à peine deux mois après la fin du tournage. En livrant sa vision toute personnelle de Gainsbourg, Joann Sfar réalise un premier film élégant avec une qualité primordiale: il fuit l’aspect scolaire du biopic mille fois vu.

ANNEE DE PRODUCTION 2010.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Gainsbourg a droit à une évocation originale et inspirée grâce à Joann Sfar. Eric Elmosnono l'incarne avec superbe.

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