GRAND PRIX

Quatre grands pilotes automobiles s’affrontent sur les circuits internationaux pour décrocher le titre du championnat du monde…

Réalisateur américain spécialisé dans des films d’action tonique (Le Prisonnier d’Alcatraz, Le Train, Ronin), John Frankenheimer entend offrir un très grand spectacle avec comme sujet de fond le monde de la F1. Ses rivalités, ses passions vives, ses fous de vitesse, ses objectifs toujours plus dangereux, afin d’atteindre le podium et de prétendre au grand Prix. Pour nourrir sa mise en scène, Frankenheimer met le paquet avec plusieurs caméras filmant en simultané des courses poursuites, divisant son écran en trois parties pour mieux faire vivre le suspense du point de vue de chaque pilote, des plans incroyables sur les bolides traversant les circuits de Monaco, Monza, Endelberg, etc… et sa maitrise technique n’est clairement pas à discuter. Du côté du spectacle visuel, Grand Prix tient ses promesses. Le cinéaste semble à contrario avoir péniblement pondu son scénario, car les intrigues amoureuses (notamment) de ses héros cumule les pires poncifs et sont d’une banalité affligeante. Le souci réside dans le fait que non content d’avoir étiré sa durée jusqu’à 2H50 (!!), il accorde bien trop de place à cette partie narrative ennuyeuse et peu palpitante. Il tente bien en surface de dénicher les motivations profondes de ces hommes épris de vitesse et frôlant la mort à chaque instant, mais sa tentative échoue parce qu’il éparpille trop ses idées. On sent parfaitement que ce qui l’excite, c’est précisément de filmer les coureurs en action, le reste fait remplissage!

Pour attirer un public plus large que les seuls mordus de Formule 1, Frankenheimer a composé un casting international improbable (sûrement pour pouvoir vendre son film dans tous les pays!) et ce parti pris aussi lui joue des tours! Si Toshiro Mifune, l’acteur mythique de Kurosawa, ainsi que les deux actrices américaines Jessica Walter et la séduisante Eva Marie Saint peuvent montrer de réelles capacités de jeu, l’autre moitié de la distribution ne convainc pas autant: James Garner est aussi monolithique qu’une statue, Antonio Sabato juste mauvais en jeune pilote italien frimeur, Yves Montand assez mal à l’aise avec l’anglais écope du rôle le plus « écrit » mais ne lui rend pas justice. Quant à la pauvre Françoise Hardy, sa plastique agréable ne peut excuser la nullité de sa « prestation » (heureusement on la subit à peine 10 minutes!). Ce Grand Prix réjouira peut être les inconditionnels d’action pure, tout en perdant ceux qui cherchent de vraies émotions à se mettre sous la dent.

ANNEE DE PRODUCTION 1966.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Frankenheimer se défoule niveau technique avec ces passionnés de la vitesse, mais nous laisse sur le bord du circuit pour le reste. Casting très inégal.

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