HARLOW

A seulement 17 ans, Jean Harlow frappe aux portes des studios de cinéma pour tenter de se faire embaucher. Elle veut autant être connue que ramener de l’argent à la maison pour sa mère et son beau père, un italien oisif et profiteur. La jeune femme ne veut pas céder aux avances poussées des producteurs désireux de coucher avec elle en échange d’un rôle. L’imprésario Arthur Landau décide d’en faire une immense vedette…

Au mi temps de la décennie 60, le genre du biopic n’en était encore qu’à ses balbutiements, lorsque ce projet sur la vie de Jean Harlow pointa son nez, en même temps qu’un autre sur le sujet était en chantier. La production se précipita alors pour boucler le film, lui accolant un bon réalisateur de western et de polar, Gordon Douglas, certainement pas idéal pour raconter la vie de la toute première star féminine blonde platine avant Marilyn. Cette évocation de la courte vie d’Harlow tourne vite au catalogue linéaire avec son ascension au début du parlant, sa gloire fulgurante, ses déboires amoureux et enfin sa santé fragile, suivie de sa mort prématurée à 26 ans à peine. Le film, très scolaire, suit scrupuleusement les étapes charnières de ce destin brisé, sans parvenir à rendre la complexité du personnage et Douglas signe une oeuvre bien trop sage, peu en adéquation avec la passion qu’à suscité en son temps cette actrice que l’on jugeait médiocre, mais qui affolait le public par sa sensualité affirmée. Ce qui, en revanche, ressort positivement, c’est la description lucide et courageuse de la toute puissance des studios, déjà avide de faire d’un phénomène pareil de la chair fraiche, l’exploitant et l’usant jusqu’à la corde, la domination masculine étant monnaie courante, mettant en lumière la personnalité d’Harlow, refusant à tout prix de « se vendre » pour un rôle. Douglas n’est pas tendre avec l’usine à rêves et ses agissements écoeurants, ce qui explique peut être en partie l’échec du film.

La faiblesse du métrage tient aussi hélas au choix de l’actrice principale: Caroll Baker, ancienne Babydoll de Kazan, au demeurant jolie et correcte dans son jeu, n’arrive pas à retrouver l’essence même d’Harlow, la singeant plus qu’elle ne l’incarne. Pas trop mauvaise dans les scènes dramatiques de la seconde partie, elle ne dégage pas l’aura nécessaire pour restituer le sex appeal de la célèbre blonde platine. On peut regretter que Marilyn Monroe, alors déjà disparue, n’ai pas pu l’interpréter à sa place, elle aurait sûrement été autrement plus convaincante. Le reste du casting comprend Raf Vallone, Angela Lansbury, Martin Balsam ou Peter Lawford, aucun n’étant vraiment transcendant. Ce biopic peut à la rigueur être vu par curiosité, mais ne marque pas durablement les esprits.

ANNEE DE PRODUCTION 1965.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

A peine moyen, ce biopic trop appliqué ne rend pas l'hommage que Jean Harlow méritait. Quelques bonnes idées cependant sur la description d'Hollywood. Caroll Baker manque de densité.

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