LA CLE SUR LA PORTE

Marie, la quarantaine, professeur de français dans un lycée parisien, divorcée, pratique dans son métier comme dans sa vie privée compréhension et libéralisme envers la jeunesse qu’elle côtoie. Sa fille Charlotte, 17 ans, commence à montrer des signes de rébellion, encouragée par un nouvel élève, Laurent. Dans le même temps, Marie rencontre Philippe, un jeune médecin, avec qui elle se plait à imaginer que l’amour est encore possible…

Après avoir dénoncé le racisme ordinaire dans Dupont Lajoie, évoqué l’assassinat du Juge Fayard dit le Shérif, le réalisateur français Yves Boisset adapte un roman de Marie Cardinal et s’essaie au genre de la comédie « sociale ». La Clé sur la porte aborde, mine de rien, des thèmes importants tels que la contraception, la drogue, la violence homophobe ou encore la conscience politique des jeunes sous la présidence de Giscard. A partir d’un grand sujet (l’éducation et l’entraide civique), Boisset tisse un « petit » film idéaliste en dessinant le portrait d’une femme indépendante, fière de son métier de prof, passionnée par le fait d’enseigner mais qui va se mettre à douter de son utilité et de sa vocation. Si le récit patine à mi parcours, les bonnes intentions du cinéaste restent indéniables et présente tout de même un instantané non négligeable de la France des années 70. Les répliques entre les jeunes lycéens sonnent juste, le pont entre les générations (prof/élève) ne parait pas artificiel et traduit les sursauts de rébellion d’une jeunesse en pleine évolution. Par contre, la réalisation de l’auteur du Condé n’échappe pas toujours à des facilités et son aspect « télévisuel » lui colle une image de banalité un peu préjudiciable. Enfin, la romance entre l’héroïne dépassée et le médecin dynamique sert de prétexte à une intrigue amoureuse au caractère légèrement superflu.

Fort heureusement, Boisset compte sur ses acteurs pour rendre son film attachant et prenant: en professeur libérale fonceuse, Annie Girardot retrouve un rôle proche de celui de Mourir d’Aimer (la tragédie en moins) et Dieu sait combien elle s’y fond idéalement! Accompagné par Patrick Dewaere, dirigé pour la seconde fois par Boisset après Fayard, dans un personnage positif et lumineux (ce qui ne lui était pas souvent proposé). Parmi les autres interprètes, on retrouve notamment la reine du gothique horrifique Barbara Steele en amie compatissante, une toute jeune Marilyne Canto en lycéenne, et même Jean Pierre Coffe en collègue de travail. Ce casting et un récit parfois pertinent justifient que l’on se penche sur cette oeuvre moyenne assez oubliée.

ANNEE DE PRODUCTION 1978.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Une comédie de moeurs bien dans l'air du temps des 70's. Boisset a été plus inspiré mais joue sur un terrain inédit pour lui. Annie Girardot et Patrick Dewaere retirent nos réserves.

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