AccueilBiopicLA DAME DE FER

LA DAME DE FER

Margaret Thatcher, unique femme premier ministre du Royaume Uni, de 1979 à 1990, autrefois capable de diriger le royaume d’une main de fer, vit désormais une retraite paisible à Londres. Agée de plus de 80 ans, elle se remémore ses souvenirs, tout en étant atteinte d’un début de démence…

Après avoir connu un immense succès planétaire avec sa comédie musicale sur les tubes du groupe Abba, Mamma Mia, la réalisatrice britannique Phyllida Lloyd s’attaque à une figure aussi importante que controversée de son pays, l’ancienne première Ministre Margaret Thatcher. Ce biopic aurait sans doute nécessité un point de vue plus avisé, un cinéaste plus aguerri, et en tout cas un traitement autrement plus complexe. Cette Dame de Fer cumule en effet les tares et les pièges des évocations biographiques portées à l’écran: une absence de structure pour commencer puisque le film n’est qu’un puzzle désordonné de la vie et du parcours de Thatcher, ne cessant pas de brouiller les cartes entre passé et présent, abusant des flash backs de manière ridicule, et plus grave encore ne possède pas de regard précis sur la femme politique qu’elle était! Le film survole ses principaux faits d’armes, élude les questions fâcheuses (la fermeture des mines, les grèves monstres, l’impopularité dont elle était « victime »), traite peu ou juste en cinq minutes du dossier des Malouines, ne conservant que la surface des choses, sans les expliquer ni les complexifier. Pour en savoir plus sur Thatcher, autant lire sa fiche Wikipédia! De plus, Lloyd insiste lourdement sur les séquences de « déchéance » mentale et physique de son héroïne, en plein vieillissement, délirant à voix haute et parlant toute seule à son mari décédé depuis plusieurs années!

Niveau mise en scène, on est dans la pauvreté et le sommaire, comme si la réalisatrice tournait à toute vitesse les pages d’un livre, sans prendre le temps d’approfondir quoique ce soit! A t’elle voulu éviter de faire un film « accusateur », à charge contre Thatcher et sa politique ultra conservatrice? Ou s’est elle seulement concentré sur le côté « self made woman » en soi fascinant, si tant est qu’elle le pare d’un véritable point de vue? Du coup, la seule et unique raison de se coltiner cette bio compassée, c’est son actrice principale! Meryl Streep, qu’aucun défi ne semble effrayer, se fond dans la peau de MT avec un stupéfiant mimétisme et un jeu toujours hyper précis. Sous une tonne de maquillage, elle parvient à faire exister son personnage. Une performance à Oscar… et d’ailleurs elle l’obtint haut la main! Sans elle, le film ne serait qu’un gros pudding anglais absolument inbouffable!

ANNEE DE PRODUCTION 2012.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un biopic sans saveur, ni profondeur, survolant son sujet par une mise en scène très faible. Meryl Streep, oscarisée, fait tout le boulot comme il faut. Sans elle, on est pas loin du néant!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Un biopic sans saveur, ni profondeur, survolant son sujet par une mise en scène très faible. Meryl Streep, oscarisée, fait tout le boulot comme il faut. Sans elle, on est pas loin du néant! LA DAME DE FER