LA FAMILLE JONES

Lorsque la famille Jones emménagent dans une banlieue chic d’une petite ville américaine, ils apparaissent de suite comme une famille idéale, provoquant jalousie et envie. Sauf qu’en vérité, la famille Jones n’existe pas… C’est en fait un concept inventé de toutes pièces par une puissante société prête à vendre sans tabous des produits de grand luxe, qu’ils exhibent ostensiblement. Juste pour donner envie aux gens de posséder coûte que coûte ce qu’ils n’ont pas…

La vie pour de faux! Voila en somme ce que présente le projet de ce récit, vaguement proche de The Truman Show, dans lequel une famille « factice » débarque dans un quartier huppé en mettant en avant leurs privilèges et surtout tous les derniers produits de luxe à la pointe afin de susciter l’envie d’acheter les mêmes choses. L’idée de base est originale, futée même puisque tout concourt au départ à tromper aussi le spectateur qui va apprendre très vite que tout ça n’est qu’une mascarade montée par une société désireuse d’engranger le plus de fric possible. Faux couple, faux mode de vie, apparences trompeuses: comme une maison témoin, la famille « modèle » s’avère une immense supercherie destinée à mentir à tous les voisins envieux. Ca démarre de façon enlevée, sorte de dénonciation grinçante de la surconsommation, ensuite ca oscille entre comédie satirique et regard critique sur des techniques de « vente » assez douteuses. La Famille Jones rencontre surtout deux problèmes assez gênants: la réalisation manque cruellement de relief (Derrick Borte derrière la caméra n’a oeuvré auparavant sur aucun film et ne fera rien dans la foulée non plus) et surtout l’aspect anticonformiste du scénario se dilue progressivement dans une intrigue beaucoup moins excitante: celle de la romance entre les deux « employés », devenant du coup un vrai couple au lieu d’en être un faux. Ce revirement narratif ne présente guère d’intérêt car dès lors, on a juste l’impression d’avoir vu ça mille fois avant.

Pour incarner ce « tandem » amoureux fabriqué, Demi Moore et David Duchovny assurent la partie avec leur jeu plutôt inspiré. Demi mène la danse des faux semblants à coup de séduction massive, faisant oublier son adorable caractère de veuve blessée de Ghost. Duchovny s’éloigne carrément de l’univers de XFiles dans lequel il fut révélé, alors même que cette vision pessimiste d’un monde où l’on vendrait massivement du luxe grâce à une famille « abstraite » pourrait relever de la science fiction. Hélas, l’ensemble fait également semblant d’être corrosif et n’assume pas les audaces promises dans son prologue. La bonne morale est sauve, comme presque toujours dans ce type de cinéma américain là.

ANNEE DE PRODUCTION 2010.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Pas mauvaise en soi, cette comédie contre la surconsommation souffre d'une mise en scène sans aspérités et un récit pas assez conduit. Demi Moore tout à fait en place. Tiède dans son final.

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