En Grande Bretagne, dans une demeure cossue et assez étrange, un acteur a mystérieusement disparu. L’inspecteur Halloway, mandaté par Scotland Yard, se rend immédiatement sur les lieux pour enquêter et apprend que plusieurs anciens locataires de la maison ont eu aussi des destinées funestes…
Produit par la Amicus, une petite société concurrente à la Hammer, ce plaisant film à sketch oscille joyeusement entre fantastique et épouvante. Le fil rouge du récit est cet inspecteur de police racontant quatre histoires survenues dans le même lieu étrange et inquiétant. Une fameuse maison sert de décor unique à une intrigue menée avec soin et même avec une touche d’humour british. La réalisation de Peter Duffel n’a rien de transcendante et se contente d’illustrer les différents segments, mais le charme suranné de ce conte horrifique trouve un écho chez les amateurs du genre principalement. Le plus réussi des sketchs est certainement le troisième, mettant en scène une curieuse petite fille que son père isole de l’extérieur sans que l’on sache pourquoi, jusqu’au bout le suspense est habilement maintenu.
Le budget semble modique et les effets spéciaux ne possèdent rien de fabuleux, mais le film tient surtout par son atmosphère lugubre et angoissante. Cette maison est elle hantée au point de faire de ses occupants les proies d’un quelconque démon? Ou s’agit il d’un mauvais sort collectif? En tout cas, seul le dernier segment dérive un peu plus vers la comédie noire, avec cette histoire d’acteur enfilant une cape et devenant du coup un vrai vampire. Ce clin d’oeil malin aux cinéphiles amoureux de Dracula s’avère une idée plutôt amusante. En prime, le casting comprend deux figures majeures du cinéma fantastique, avec Peter Cushing et Christopher Lee (cette fois davantage victimes que bourreaux), et qui sont la valeur ajoutée à ce petit film très agréable à suivre, tout en frissonnant de plaisir.
ANNEE DE PRODUCTION 1971.