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LE SECRET MAGNIFIQUE

Bob Merrick, un riche héritier play boy, voit sa vie sauvée par un appareil respiratoire après un accident de bateau. Or, le propriétaire de l’appareil, un éminent chirurgien, meurt au même moment d’une crise cardiaque. Merrick est mis en contact à plusieurs reprises avec la veuve, Helen Philipps, et se met en tête de lui apporter une aide constante (et financière) pour la soutenir. Un autre accident survient et cette fois, Helen s’en sort mais aveugle! Merrick tient à se consacrer entièrement à elle, tout en lui cachant son identité. L’amour nait entre eux…

Avant son éblouissant Mirage de la Vie, Douglas Sirk avait déjà remis au goût du jour un film des années 30 pour en faire un remake. Il s’agit de ce Secret Magnifique, à la base réalisé par John Stahl que Sirk recrée avec son sens inégalé du mélodrame. Le scénario est écrit par un ancien pasteur protestant et c’est perceptible dans le propos, sulpicien au possible, montrant un jeune héros inconsistant et égoïste au départ et qui va trouver comme une révélation divine en s’occupant des autres, en se dépassant lui même, et devenir un homme meilleur. Sirk fait du mélodrame sans le moindre second degré, d’où parfois un sentiment de « too much » dans les rebondissements de l’intrigue, dans l’implacable puissance du hasard, dans le déroulé de cette histoire d’amour « trop belle pour être vraie ». Mais sa maitrise de la caméra, son aptitude à aller droit à l’essentiel, à ne jamais perdre de vue son rythme narratif font que son cinéma demeure unique et d’une beauté simple. Le Secret Magnifique se teinte de plans sombres ou obscurs pour signifier et accompagner la cécité de l’héroïne, puis glisse peu à peu vers la lumière quand l’espoir renait et que les sentiments rendent tout plus limpides.

Sur une partition romantique de Skinner, empruntant à Chopin, cette oeuvre possède l’étoffe des grands romans avec des thèmes comme la rédemption ou le don de soi. Sirk unit pour la première fois le beau Rock Hudson, acteur assez limité chez d’autres, et Jane Wyman -déjà détentrice de deux Oscars- pour former ce couple peu évident sur le papier et qui pourtant trouve une alchimie particulière à l’écran. Entre la veuve encore désirable et le play boy devenu foncièrement altruiste, la magie opère et Sirk les réunira de nouveau un an après pour Tout ce que le ciel permet. Il y a quelque chose de Christique dans le parcours tourmenté de ses personnages happés par le destin. Sirk ou comment avoir le génie de transformer un récit digne d’un « soap opéra » en tragédie classique.

ANNEE DE PRODUCTION 1954.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Du mélodrame de très haute tenue, avec Sirk derrière la caméra, un Technicolor flamboyant et le couple Hudson/Wyman en parfaite osmose.

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