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MEURTRE PAR DECRET

Sherlock Holmes et son comparse Watson se lancent sur les traces de Jack l’Eventreur. Mais plus ils approchent de la vérité, plus leur vie est menacée, des forces implacables préférant qu’ils taisent leurs découvertes. D’autant que les responsables indirects de ces tueries pourraient être liées à la famille royale! Rien que ça!

Auteur de Black Christmas et du Mort Vivant, deux excellents films d’horreur phares des années 70, Bob Clark dispose d’un budget plus conséquent pour réaliser ce film, nouvelle variation de Jack L’Eventreur, tant de fois évoqué au cinéma. Il a l’astucieuse idée d’associer le plus fameux tueur en série au plus célèbre des détectives anglais, Sherlock Holmes, accompagné de son fidèle acolyte le Dr Watson. Parant son script d’humour, Clark plonge dans le Londres des années 1889/1890, au moment où les meurtres de prostituées sont en plein « essor » et fait démarrer son enquête sous les auspices d’un vrai film noir, mystérieux et prenant à la fois. L’intrigue met en lumière des complots, des mensonges et des liaisons interdites autour de la monarchie pouvant -peut être-expliquer la nature de ces crimes atroces jamais élucidés. Ce thriller victorien, emmené par le héros de Conan Doyle (dont l’humanisme se trouve au centre de son action) se suit avec plaisir, malgré quelques petits passages un peu bavards, et que le suspense n’est pas toujours au rendez vous. En effet, Meurtre par décret marche davantage par ses dialogues « explicatifs » que par une tension constante, et n’a pas non plus recours au fantastique comme avec C’était demain, l’autre bon film autour de Jack l’Eventreur, sorti la même année. Clark s’intéresse à la facette sociale, oppose clairement les laissez pour comptes de la rue aux nantis, issus de la franc maçonnerie, dédaigneux du danger courant dans la ville.

Londres, filmée d’ailleurs comme un personnage à part entière, avec ses superbes images brumeuses enveloppant les quartiers mal famés comme ceux plus cossus des environs de Westminster et de Big Ben. La valeur ajoutée de l’ensemble se trouve dans la distribution, composée de solides interprètes : Christopher Plummer revêt la défroque du détective avec classe, James Mason distingué en Watson, John Gielgud en premier ministre, Donald Sutherland en témoin halluciné et enfin Geneviève Bujold parfaite en recluse d’un asile. Bob Clark s’éloigne de son goût pour le gore et le sensationnel (très peu de scène sanglantes) et signe une oeuvre accessible à tous, quitte à y sacrifier un peu son style.

ANNEE DE PRODUCTION 1979.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une bonne variation créant la rencontre entre Sherlock Holmes et Jack L'Eventreur, réalisé par Bob Clark plus à l'aise dans le genre horreur. Belle photographie et casting attrayant.

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