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LES MOISSONS DU CIEL

Bill, ouvrier agricole, sa soeur Linda et sa petite amie Abby quittent Chicago pour le Texas, où ils sont embauchés dans un grand domaine. Bill pousse Abby à céder aux avances du riche propriétaire, qu’ils savent atteint d’une grave maladie, dans l’espoir d’hériter de sa fortune.

Après une première oeuvre impressionnante de maitrise, La Balade Sauvage, l’ayant fait d’emblée rentrer dans le cercle des réalisateurs américains très portés sur le visuel et l’esthétique, Terrence Malick enchaine avec cette histoire de triangle amoureux sur fond de condition de travail des ouvriers américains du début du XXe siècle. Avec une méticulosité rare et aidé par son chef opérateur Nestor Almendros, Malick s’attache surtout à soigner la forme par rapport au fond: les personnages et leurs passions, leur rivalité ou leur duplicité sont secondaires comparés aux paysages, aux champs de blés, à l’aube et au coucher du soleil sur l’exploitation agricole filmée comme un protagoniste à part entière. La beauté des images est due à l’utilisation d’une pellicule ultrasensible conçue spécialement par le laboratoire Eastman et donnant ce résultat si somptueux à l’oeil. Du côté du récit, le minimalisme prime avant tout, peu de dialogues échangés et l’avancée de l’intrigue se fait par le biais de la voix off de la toute jeune héroïne: le réalisateur de La Ligne Rouge impose son style consistant à mettre la nature à l’honneur avec un lyrisme discret, où la lutte masculine et la tragédie qui en découle restent les principaux éléments notables. Les Moissons du Ciel s’ouvre (et ce n’est pas un hasard) sur les hauts fourneaux de l’activité industrielle, manière de montrer combien la machine ne va avoir de cesse d’écraser l’humain à plus ou moins long terme. Le scénario ne creuse pas la psychologie de Bill et d’Abby, il met l’accent sur le travail collectif et les ciels changeants et en filigrane traite des amours rompues et de la violence des hommes.

Au casting, on retrouve des quasi débutants: Richard Gere, sexy en diable, avant sa consécration dans American Gigolo, Sam Shepard en fermier taiseux et trahi dans ses sentiments sincères et la jeune Brooke Adams dont la carrière ne sera pas à la hauteur des attentes, excepté dans L’Invasion des Profanateurs et Dead Zone. Ils sont beaux, captent bien la lumière, pourtant c’est l’environnement et les champs de blé que Malick magnifie en priorité, comme l’avait fait avant lui un John Ford et les grandes étendues de ses westerns mythiques. Afin de marteler au monde entier combien l’Amérique est un pays comme nul autre.

ANNEE DE PRODUCTION 1978.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Terrence Malick filme la Nature comme personne, délaisse son scénario, met les éléments en première ligne. Richard Gere se distingue par sa beauté physique. Prix de la mise en scène à Cannes.

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