MON IDOLE

Bastien, chauffeur de salle, rêve d’avoir sa propre émission de télé et se rapproche d’un producteur de génie du nom de Jean Louis Broustal. Ce dernier semble vouloir aider Bastien à concrétiser ses désirs de réussite, le prend sous son aile et lui propose de venir passer un week end dans sa luxueuse maison à la campagne. Sur place, il lui présente sa charmante épouse, Clara, bien plus jeune que lui et qui ne laisse pas Bastien indifférent. Mais bientôt cette invitation curieuse va révéler la face cachée de cet employeur et ses véritables intentions…

Après plusieurs courts métrages et bien sûr une carrière d’acteur débutée en 1997 avec Barracuda, Guillaume Canet se lance dans l’aventure de son tout premier long métrage avec une sincérité et une énergie communicatives que l’on sent d’emblée dans ce récit attrayant, à la fois proche du burlesque et de la farce corrosive. Le film démarre sous la forme d’une satire de la télé poubelle avec ses présentateurs mielleux, son public conditionné et ses concepts d’émissions formatés pour un audimat obligé et Canet semble marcher dans la direction du Masques de Claude Chabrol. Cependant, il ne mène pas ce sujet « à bon port » et s’intéresse plutôt à l’aspect comédie trash en contant le rapport inégalitaire et dominant/dominé entre le jeune héros, avide de réussite, et son patron, un ignoble bonhomme faussement sympathique. Mon Idole s’efforce de garder le cap de son souci d’originalité et y parvient grâce à des dialogues et surtout des situations inattendues, maintenant habilement l’intérêt. Les dérapages du scénario entretiennent un effet de surprise réjouissant et la mise en scène, assez alerte, emporte la mise. Canet fait un constat amer de l’arrivisme, presque toujours sur un mode humoristique et à partir du moment où il repousse les limites de l’absurde, on comprend que le film peut aller très loin.

S’il se donne le rôle de ce jeune bourré d’ambition et bigrement naïf et le joue de manière convaincante, le feu d’artifice est surtout dû à son partenaire, François Berléand, à ce moment là troisième couteau du cinéma français et qui se révèle excellent en producteur follement cynique et manipulateur. A n’en pas douter, Mon Idole n’aurait pas la même saveur sans son interprétation. Enfin, l’atout charme prend les traits de Diane Kruger (alors compagne de Canet à la ville), ancien mannequin et comédienne allemande, elle apporte un élément féminin bienvenu. Et si cette comédie barrée (avec son final surprenant) était en fin de compte le film le plus pertinent du réalisateur de Ne le dis à personne?

ANNEE DE PRODUCTION 2002.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Pour ses débuts de réalisateur, Guillaume Canet trousse une comédie trash, mêlant le rire à une ironie mordante. François Berléand parfait dans un rôle antipathique au possible.

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