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SEUL CONTRE TOUS

1980. Sorti de prison, un ancien boucher chevalin décide de redémarrer une vie. Sans argent, sans travail, sans amis, juste avec une fille dont il ne s’occupe plus, il commence à nourrir une haine excessive envers tout et tous ce qui croise sa route, lui donnant de perpétuelles envies de meurtres…

Pour son premier long métrage, Gaspard Noé reprend la trame de Carne, le moyen qui l’avait fait connaitre. Et pousse le récit dans la noirceur la plus absolue! Le spectateur est convié à un véritable voyage au bout de l’enfer. Le style Noé, radical et choc, ne fait pas dans la dentelle, en racontant à travers un quasi monologue en voix off l’itinéraire d’un pauvre type, ancien taulard, poussé dans ses retranchements les plus extrêmes et ruminant une rancoeur terrible, cultivant ainsi ses penchants sexistes, homophobes et racistes! Tout ce qui aujourd’hui fait débat et ne passerait pas la censure, Noé l’osait avant l’an 2000, et frappait fort avec cette oeuvre crue, violente, très déplaisante. Utilisant des décors glauques et d’une sinistrose déprimante, il nous installe dans un manège à 180/H où l’abject côtoie le crasseux et l’ignoble! Dit comme ça, évidemment, le film donne envie de fuir, mais il est porté par une mise en scène pleine d’idées (les cartons énonçant les thèmes abordés: la morale, la justice, la mort, etc…) et délivrent des dialogues d’un pessimisme rare, évoquant un peu l’univers de Céline. Dans cette France égoïste, sale et sombre, le personnage se débat dans un quotidien impitoyable, le rouleau compresseur de la vie est en marche et rien ne peut l’arrêter!

Seul contre tous tient aussi debout par un miracle d’acteur: de tous les plans, peu valorisé par une lumière enlaidissant encore plus son visage déjà dur, Philippe Nahon crève l’écran par sa présence féroce et animale. Impossible de s’identifier à lui tant il culmine toutes les pires horreurs imaginables! Gaspard Noé va très loin, quitte à se complaire dans l’abomination et provoquer un rejet total. En ce sens, sa démarche ne manque pas de courage ni d’aplomb. Du cinéma qui ne peut laisser indifférent en tout cas! Depuis, hélas, il a troqué cette audace contre des bads trips filmés sous différentes substances et plus que pénibles à regarder. Au moins celui ci prouvait qu’il en avait dans les tripes!

ANNEE DE PRODUCTION 1998.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un vrai coup de poing dans la gueule. Provocateur et direct. Premier et meilleur film de Noé. Philippe Nahon imprime la pellicule.

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