AccueilCritiquesDrameUNE HISTOIRE SIMPLE

UNE HISTOIRE SIMPLE

Marie, 39 ans, s’est décidée pour vivre sa vie de femme indépendante. Elle avorte d’un enfant dont elle ne veut plus et quitte son compagnon. Elle partage son temps avec ses amies Gabrielle, Francine, Anna et Esther, et passe ses week ends dans la maison de campagne de l’une d’elles. Elle se rapproche de son ex mari, George, qui travaille dans la maison où elle est dessinatrice de mode. Elle a besoin de son aide pour sauver du licenciement Jérôme, le mari de Gabrielle…

Avec son sens acéré de l’observation et une profonde sensibilité, Claude Sautet tisse le portrait d’une femme libre dans ses choix amoureux, décidant seule de comment mener sa vie, et de s’émanciper de toute domination masculine. Plus familier des histoires d’hommes, Sautet se penche ici sur des amitiés féminines dans cette France sous Giscard, où l’on parle déjà de mouvements féministes forts, de légalisation de l’avortement, mais aussi de licenciement économique et de plans sociaux. De ce point de vue, le film n’est finalement pas si daté et traite aussi de sujets d’aujourd’hui, tout en étant ancré dans son époque. Brillamment écrit avec son complice Jean Loup Dabadie, on retrouve les thèmes chers à Sautet: la fusion et la solidarité du groupe, les tourments sentimentaux, les cafés dans lesquels on noie son chagrin ou l’on fête des retrouvailles avec sa bande. Sur l’air mélancolique de l’indispensable Philippe Sarde, l’auteur des Choses de la Vie sait comme personne capter l’importance des regards, le poids des silences, la portée des mots et cette petite musique si particulière de son univers nous rend proches de ses personnages.

Tout spécialement écrit pour sa muse, Romy Schneider, le film offre à l’actrice sa cinquième et dernière collaboration miraculeuse avec son réalisateur fétiche. Elle y est émouvante comme rarement, belle sans maquillage excessif, l’âme presque à nue dans cette radiographie de la femme française, qu’elle incarnait avec tant d’évidence. Elle remporta son second César de la meilleure actrice, incontestablement mérité. Coup de coeur aussi pour Claude Brasseur, excellent en amant éconduit tonitruant, ainsi que Bruno Cremer, entre force et fragilité, composant un joli ex époux encore troublé. Toutes les comédiennes choisies pour constituer le groupe (Eva Darlan, Sophie Daumier, Arlette Bonnard et Francine Bergé) ajoutent à ce très beau film une humanité et une authenticité supplémentaires. En sondant la vie des femmes, Claude Sautet a touché juste et son cinéma y a gagné en grandeur.

ANNEE DE PRODUCTION 1978.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Dernière oeuvre de Sautet avec sa Romy, ici lumineuse et déterminée en femme indépendante et moderne avant l'heure. Un quasi sans fautes.

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