AccueilCritiquesDrameUTOYA, 22 JUILLET

UTOYA, 22 JUILLET

Le 22 Juillet 2011, le terroriste Anders Behring Breivik se rend au camp d’été de la Ligue des Jeunes Travaillistes, sur l’ile d’Utoya. Il est lourdement armé et ouvre le feu. Kaja, 19 ans, prend la fuite à travers la forêt, accompagné de quelques camarades. Elle n’a pas pu prendre avec elle sa jeune soeur. Son seul but désormais: survivre…

Le réalisateur norvégien Erik Poppe retrace la terrible tuerie qui eut lieu sur l’Ile d’Utoya et qui fit 77 victimes, en majorité des jeunes entre 15 et 18 ans. Son pays avait été très ébranlé par cet événement traumatique survenu le même jour qu’un premier attentat à Oslo, avec une forte bombe, en plein quartier des Ministères. Poppe propose une immersion totale dans l’horreur en un long plan séquence de 93 minutes, faisant revivre quasiment en temps réel le calvaire de ces adolescents chassés comme des animaux et abattus de sang froid. La caméra à l’épaule le plus souvent, le récit sous forme de « survival », nous entraine dans un cauchemar très réaliste, avec un travail accentué sur le son (les coups de feux tirés par le tueur invisible résonnent en nous longtemps après la projection) et des images souvent fixes pour décrire l’effroi et la sidération des victimes. Film malaisant au possible, Utoya, 22 Juillet n’est bien sûr jamais un documentaire, mais une recréation fictive des faits (Poppe a recueilli les témoignages précis des survivants). Adoptant le point de vue de la jeune Kaja, le récit interroge évidemment sur l’émergence inquiétante des mouvements d’extrême droite et sur l’obscurantisme pouvant frapper partout à tout moment.

Engagé politiquement, cette oeuvre choc, ne cherchant nullement à tomber dans le voyeurisme malsain, dépeint le Mal dans toute sa crudité, son impitoyable dessein, et le fait de ne jamais voir l’ennemi le rend encore plus menaçant et décuple la peur ressentie. L’actrice Andrea Berntzen, découverte dans Blucher et plus récemment dans The Girl from Oslo, filmée la majeure partie du métrage en gros plan, rend perceptible sa panique, son instinct de survie, son endurance devant l’horreur. Se sentant comme otages impuissants dans cette expérience cinématographique désagréable, nous sommes à la fois pétrifiés par les images frontales du massacre et incapables de saisir l’indicible terreur provoquée par ce déferlement de fanatisme. Radical et glaçant.

ANNEE DE PRODUCTION 2018.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Choquant, cette évocation frontale, en temps réel, de la tuerie d'Utoya glace le sang par son réalisme cru. Eprouvant.

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