LES PREDATEURS

Myriam Blaylock, une déesse immortelle, transmet par le sang l’éternelle jeunesse à ses amants et maitresses. Elle vit avec John et ils font parfois d’autres rencontres pour pimenter leur vie de couple. Un jour, Myriam s’éprend d’une séduisante docteur spécialiste des mécanismes du vieillissement, Sarah, sur laquelle elle jette son dévolu. Les deux femmes entament une liaison passionnée, tandis que John, en manque d’amour, commence à dépérir…

Si Les Prédateurs n’est pas un simple film fantastique de plus, c’est parce qu’il porte en lui le thème de l’amour fou et devient ainsi un conte cruel au romantisme vénéneux. Tony Scott, le frère de Ridley, débutant derrière une caméra, entremêle donc deux genres en un et signe du coup un film, tiré du roman de Whitley Strieber, sur la puissance absolue du désir, en révélant l’envers morbide de ces passions charnelles entre vampires et êtres « mortels ». Dans un New York des années 80 encore baigné de punk et en pleine épidémie galopante de Sida, Les Prédateurs scrute au microscope l’emballement des cellules, les corps qui s’enchevêtrent, les flux de sueur et de sang cohabitant pour aboutir à la vie éternelle. Ici, les vampires ne sont pas « effrayants » à proprement parler, ils ont même une apparence très séduisante, à l’instar du couple Blaylock: beaux, attirants, classes et qui prennent dans leurs filets des victimes d’abord irrésistiblement aimantés vers eux. L’ouverture du film, dans une boite de nuit, sur le son de « Bela Lugosi’s dead », un titre new wave, anticipe le crédo: « L’amour pour toujours et toujours… » tout en rappelant que les vampires ne sont plus à la mode et que Scott compte contribuer à leur résurrection. L’aspect « clipesque » de la réalisation pourra sembler vieillie aux nouvelles générations qui le découvrent aujourd’hui, pourtant il reflète parfaitement une époque underground, ayant peu fané dans nos esprits nostalgiques.

Au générique de cette bande d’horreur pas comme les autres, deux icônes sont réunies en un duo à la fois mythique et totalement décalé: Catherine Deneuve, au sommet de sa beauté, incarne cette femme immortelle au visage fascinant et presque impassible face à David Bowie, dont le faciès étrange colle idéalement à celui d’un vampire moderne. Pour agrémenter ce casting diabolique, Susan Sarandon campe le médecin envoutée par l’héroïne, glissant dans des amours saphiques inconnus pour elle. Ambiance gothique, montage rapide, maquillages superbes (la dégradation physique de John frappe par son réalisme dans un temps où le numérique n’existait pas): Les Prédateurs ont acquis avec les années une aura « culte » (pas seulement auprès des amateurs de fantastique), alors même qu’à sa sortie, le film essuya les foudres d’une critique assassine.

ANNEE DE PRODUCTION 1983.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Grand film fantastique doublé d'un trio amoureux envoutant, ce premier film de Tony Scott met en scène des vampires originaux modernes dans cette fable gothique fascinante. Casting chic et choc: Deneuve et Bowie à la beauté "définitive".

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