MADAME X

Holly Parker épouse un homme riche et souvent absent, appelé à devenir un ponte en politique. Mais elle s’ennuie dans cette existence et prend un amant. Les choses tournent mal pour elle. Sa belle mère force Holly à disparaitre et à changer d’identité pour éviter un scandale de famille…

D’après une pièce célèbre jouée longtemps à Broadway, le studio Universal s’est emparé des droits pour porter à l’écran cette Madame X et en faire un pur mélodrame de leur cru, afin de surtout attirer un public féminin sensible aux histoires les plus romanesques qui soient! Jusqu’à pousser le bouchon très loin: l’héroïne est une femme magnifique et évoluant dans un milieu bourgeois et richissime au début et se retrouve bannie de sa famille, déclarée morte et finit par connaitre une lente déchéance dans les bas fonds les plus miteux. Avec ses rebondissements tellement énormes que l’on a envie de crier « n’en jetez plus! », le film peut être lu comme un mélo larmoyant sans la moindre finesse psychologique et se laisser malgré tout prendre au « jeu », car il n’y a pas de temps pour le moindre ennui. La mise en scène, solennelle, semble prendre tout ça au sérieux, alors qu’il faudrait presque visionner les mésaventures de cette pauvre créature avec une bonne dose de second degré! Avec un tel matériau, un Douglas Sirk ou un Vincente Minnelli aurait rendu le tout bien plus flamboyant, autrement plus tragique (dans le bon sens du terme), hélas il s’agit de David Lowell Rich, un sombre « réalisateur » issu de la télévision et qui peine à imprégner son style propre (si tant est qu’il en ai un!). L’image et les couleurs manquent d’éclat et la facture de la photographie ressemble à du papier jauni « passé ».

La Madame X du titre prend les traits de Lana Turner, 45 ans bien tapés, dans ce qui demeure son dernier « grand » rôle au cinéma, après avoir brillé dans le Hollywood de la grande époque classique, où les mélos avaient tout de même une autre gueule! On se souvient alors avec nostalgie de sa belle performance dans le sublime Mirage de la Vie. De tous les plans, s’enlaidissant, changeant de tenue et de chevelure toutes les cinq minutes, comme pour donner de la consistance à ce personnage comparable à une morte vivante, dépossédée d’elle même. Son numéro d’actrice ne s’embarrasse pas de nuances et elle a la main lourde sur les larmes. Mais le film est clairement placé sous le signe du lacrymal, donc la logique est respectée. Du cinéma kleenex en somme!

ANNEE DE PRODUCTION 1966.

 

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Ultime rôle de Lana Turner dans ce mélo sans subtilité et empilant les coups de théatre avec lourdeur. Pour elle et ceux qui aiment chouigner, c'est tout indiqué!

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