SUEURS FROIDES

Scottie, inspecteur de police, a été limogé parce qu’il est sujet au vertige et a accidentellement causé la mort d’un collègue. Un de ses vieux amis, Galvin Elster le charge de surveiller sa très belle femme, Madeleine, dont le comportement étrange lui fait craindre qu’elle ne se suicide. Scottie la prend en filature, la sauve d’une noyade volontaire, puis s’éprend d’elle. Cependant, en raison de sa peur panique du vide, il ne parvient pas à l’empêcher de se précipiter du haut d’un clocher… Scottie est rongé par la culpabilité…

Cette oeuvre multi commentée, considérée (à raison) comme le plus grand chef d’oeuvre de la carrière d’Alfred Hitchcock, mérite en tout cas largement tous les superlatifs qui lui ont été attribué depuis sa sortie, voici 65 ans! D’une richesse thématique sans égal, Sueurs Froides déroute par son récit lent, contemplatif, à la limite du fantastique ou du songe éveillé, soutenu par un Technicolor flamboyant et surtout une mise en scène magistrale du maitre du suspense. Précis, hyper construit, pensé au millimètre près, le film part sur une base de policier apparemment classique avec une sorte d’enquête autour d’une soit disante réincarnation, puis la narration nous prend à revers, surprend en plein milieu et nous amène vers une histoire d’amour romantique, tragique, funèbre. Le personnage de Scottie, totalement envouté et obsédé par le souvenir d’une morte, cherche désespérement à recréer l’être perdu avec une jeune fille qui ressemble traits pour traits à son amour défunt. Hitchcock traite quasi frontalement de fétichisme, de nécrophilie, de syndrome post traumatique et même en apportant la résolution de l’énigme avant le final, il réussit par son génie de conteur invétéré à nous captiver jusqu’au dénouement. En adaptant le livre de Boileau Narcejac D’Entre les Morts, le réalisateur de Psychose atteint une espèce de zénith inédit dans son style, délaissant un peu le suspense, accordant plus de temps au trouble et par moments à du quasi surréalisme.

L’autre attrait indiscutable réside dans l’alchimie fascinante entre James Stewart (pour sa 4ème collaboration avec Hitch) et Kim Novak à la blondeur glaciale, composant un couple à la fois glamour et mystérieux, alimentant bien des fantasmes. Magnifié par une BO aux accents wagnériens signée Bernard Hermann, le complice de toujours, Vertigo (le titre original englobe le mal dont souffre le héros, ainsi que les vertiges de son amour fou) a été mille fois imité, jamais égalé, élu meilleur film de tous les temps par le très sérieux BFI (British Film Institute). Cette mise en abyme de l’illusion cinématographique accouche en tout cas d’une oeuvre parfaite.

ANNEE DE PRODUCTION 1958.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Symbiose parfaite entre récit, mise en scène, musique et interprétation: Hitchcock atteint le summum de son Art avec ce chef d'oeuvre incomparable.

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