FIREBIRD

En pleine Guerre Froide, un soldat conscrit, Sergey, tombe amoureux d’un jeune pilote de l’armée soviétique, Roman. Leur liaison ne devant surtout pas être découverte, ils cachent leur relation, afin aussi d’éviter une enquête du KGB. Roman finit par épouser Luisa, une fille également amie avec Sergey, pour « rentrer » dans le rang. Mais quelques années plus tard, les sentiments entre les deux hommes refont surface…

Au démarrage, la surprise de découvrir un film letton, dont l’action se situe dans l’ex URSS, totalement dialogué en anglais, enchante et séduit par l’audacieuse évocation d’une romance gay dans un milieu particulièrement hostile: l’armée. L’intrigue navigue entre l’idylle tourmentée de deux beaux jeunes hommes et un fond martial façon « Top Gun » avec un zeste de « Pearl Harbor » et le scénario, bien qu’assez linéaire, ne manque pas d’attrait et on se laisse embarquer dans une sorte de triangle amoureux (oui, il y a tout de même une femme au milieu, faut pas charrier non plus!), dont on pressent le caractère tragique se dessiner progressivement. La réalisation, due à un certain Peeter Rebane, ne transcende pas vraiment son sujet, filmant plutôt impersonnellement cette histoire, pourtant le mélodrame tient quand même son cap sans nous ennuyer. Le script a été écrit avec la collaboration de l’acteur principal britannique Tom Prior, très engagé dans la cause LGBT et découvert dans le film d’espionnage à succès Kingsman: Services secrets. Cet amour interdit lui a été inspiré par le récit de Sergey Fetisov intitulé The Story of Roman, ayant vraiment eu lieu dans les années 70. L’esthétique des films gay d’aujourd’hui passe souvent au second plan pour mieux se concentrer sur des séquences « chaudes » entre les amants, ici ce n’est pas le cas, les ébats sont filmés avec pudeur et ne sont pas « primordiaux » dans l’intrigue.

Outre Tom Prior, son partenaire Oleg Zagorodnii, un acteur ukrainien brille surtout par son physique très avantageux, rappelant celui de Rock Hudson (brun, viril, mâchoire carrée) et moins par ses dons limités d’interprétation. Quant à Diana Pojarskaia, elle se défend bien dans le rôle ingrat de l’épouse trompée découvrant le pot aux roses juste avant le dénouement, son personnage étant d’ailleurs un peu « sacrifié », ou du moins servant de faire valoir. Firebird ne laissera pas de traces indélébiles dans les mémoires, mais se laisse tout à fait découvrir, sans prise de tête, en montrant combien l’amour peut surgir partout, empêché par bien des obstacles.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une romance gay contrariée dans l'armée soviétique. Réalisation incolore pour un scénario de bonne tenue. Casting moyen.

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