BLACK SWAN

Thomas Leroy, directeur du New York City Ballet, recherche une nouvelle danseuse étoile, pour remplacer son ancienne titulaire Beth. Nina, une jeune recrue, pense que son heure est venue, d’autant qu’elle rêve de jouer le Lac des Cygnes. Mais une rivale inattendue se présente en la personne de Lily, sensuelle et décidée à s’imposer. Nina se démène pour sortir victorieuse et décrocher ce rôle tant convoité. Jusqu’à en devenir légèrement perturbée…

Dix ans pile après son fabuleux mais choquant Requiem for a Dream (son meilleur film et de très loin), Darren Aronofsky accouche d’un drame psychologique situé dans le milieu de la danse classique. Une discipline ô combien difficile et nécessitant une rage de réussir inouie et une somme de travail considérable. Il raconte la descente en enfer (mentale surtout) d’une jeune fille douée pour cet art et prête à sacrifier sa vie, afin de tenir le double rôle du Cygne Blanc et du Cygne Noir dans un ballet chorégraphique de toute beauté. Aronofsky propose une radiographie originale de la création jusqu’à la folie et dresse un portrait féminin victime de schizophrénie et de paranoïa. Outre un soin extrême apporté au son et à l’aspect visuel des numéros dansés, Black Swan se veut un éprouvant voyage dans la psyché d’une fille obstinée et ambitieuse jusqu’à s’en rendre malade. Du point du vue du récit, la trame se tient admirablement durant plus d’une heure, provoquant un sentiment de malaise, accentué par une mise en scène au cordeau, proche des premières oeuvres de Polanski.

Pendant que la danseuse nait et s’affirme, son esprit et sa raison vacillent: c’est l’idée maitresse du film et on y adhère… jusqu’à une dernière demie heure dans laquelle le réalisateur de Pi bascule dans de nombreuses outrances et des métaphores trop peu subtiles, faisant tomber l’action dans le genre fantastique, ce qui sonne un peu faux et convainc moins. Aucun bémol par contre pour l’héroïne dérangée campée par la délicate Natalie Portman, frémissante, totalement habitée et livrant une prestation mémorable. L’Oscar de la Meilleure Actrice ne lui a pas été décerné à tort. Ses partenaires, Vincent Cassel en chorégraphe intraitable et charmeur et Mila Kunis en rivale sexy, lui tiennent joliment tête. Aronofsky ne fait pas dans la dentelle (et quelque part c’est la marque de son cinéma), avec un poil de retenue la « brutalité » du film aurait été encore plus frappante.

ANNEE DE PRODUCTION 2010.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Aronofsky fait là un grand film "malade", avec une dernière partie too much. Somptueuses images. Natalie Portman est grandiose.

1 COMMENTAIRE

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