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CHRONIQUE D’UNE LIAISON PASSAGERE

Une mère célibataire et un homme marié deviennent amants. Engagés à ne se voir que pour le plaisir du sexe et à n’éprouver aucun sentiment amoureux, ils sont de plus en plus surpris de leur complicité grandissante…

Deux ans après le très beau Les Choses qu’on dit, les choses qu’on fait (auréolé d’un superbe succès critique et public), le spécialiste du sentiment amoureux de notre cinéma hexagonal, Emmanuel Mouret, remet le couvert avec cette nouvelle variation sentimentale joliment troussée et une fois de plus finement écrite. Suivant les étapes successives d’une rencontre adultère destinée à rester d’abord une relation physique et charnelle, Mouret propose un marivaudage élégant, ciselant progressivement notre intérêt avec son humour et sa gaieté séduisantes. Tout en douceur, il tisse les liens de cette histoire sans jamais parler ouvertement d’amour et pourtant, c’est véritablement les sentiments du coeur qui s’expriment (même s’ils restent tus ou en sourdine), et le couple que l’on prend plaisir à observer nous rappelle à bien des égards nos propres émotions, nos maladresses enfouies ou au contraire invalidantes. Quelquefois tenté par une abondance de bavardages, le film redresse vite la barre en usant de fantaisie et de délicatesse, émanant spécialement du personnage masculin, assumant pleinement ses peurs et sa part féminine.

Dans cette valse des émois sentimentaux et du désir corporel, le duo formé par Sandrine Kiberlain et Vincent Macaigne s’avère tout bonnement formidable. Elle, excellente dans la comédie spontanée et l’oeil vif, lui bouleversant de sensibilité nous touche infiniment par ses silences et ses regards plein d’humanité. Mouret se permet une analogie très pertinente entre son intrigue et celle de Scènes de la Vie Conjugale d’Ingmar Bergman, sûrement un des films les plus profonds sur le couple et le commentaire qu’il fait sur ses deux êtres cueillis par l’amour sans crier gare participe grandement à la réussite du métrage. Les retrouvailles des amants donne lieu à un final très mélancolique qui nous laisse le coeur lourd et les larmes au yeux… La légèreté a aussi ses revers inattendus!

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Le dernier film d'Emmanuel Mouret touche encore par sa faculté à mêler humour, séduction et force des sentiments. Ecriture très soignée. Duo Kiberlain/Macaigne très attendrissant.

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