A New York, Shatze Page, Loco Dempsey et Paula Debevoise ont une mission commune: les trois jeunes femmes doivent épouser à tout prix un millionnaire! Pour se faire, elles louent un appartement cossu et courtisent l’élite de la ville. Bien qu’elles rencontrent plusieurs hommes riches, ils se révèlent peu avenants ou carrément escrocs!
Entièrement montée sur son trio féminin explosif, cette comédie américaine enchanteresse allie le charme, l’humour et finalement l’amour… désintéressé ou pas! Filmé par Jean Negulesco, un cinéaste plutôt insipide rallié au studio de la Fox, Comment épouser un millionnaire prétend être une satire exagérée des femmes vénales, à qui le scénario donne pourtant le beau rôle, et les rend sympathiques malgré leur avidité. Le Cinémascope et le Technicolor sont là pour en mettre plein la vue au niveau des images et comme Negulesco connait quand même son métier, il en résulte un divertissement de bonne facture, toutefois inégal dans ses dialogues. L’ambition limitée du script ne lui permet pas de briller au firmament des grandes comédies mythiques des années 50… mais il y a ce casting de divas qui est à lui seul le meilleur argument de vente du film!
D’abord Lauren Bacall, classe, à l’ironie mordante et parfaitement maitresse de ses désirs (quoique…), l’ex pin up des GI la bien nommée Betty Grable, une blonde incendiaire en fin de parcours et qui écope du rôle le moins délicieux, et en guise de relève bien sentie la nouvelle blonde incomparablement sensuelle, Mlle Marilyn Monroe en personne. Avec son emploi de belle myope comme une taupe, craquante avec ou sans ses lunettes à double foyer, elle fait décoller le film un cran au dessus de la moyenne! Passons donc sur la morale très attendue d’une fin téléphonée et sur quelques baisses de rythme et accordons à ces trois demoiselles le droit de nous divertir agréablement.
ANNEE DE PRODUCTION 1953.
