En s’évadant du palais de justice où il devait être déféré devant un juge, Gérard Louvier, un voyou habile et malin, tombe sur une jeune femme, Julie, une journaliste de Nice Matin. Elle le prend pour le juge Simon, il ne la détrompe pas et s’enfuit avec elle dans le Sud de la France. Elle lui confie être sur une affaire louche dans laquelle une riche veuve est impliquée…
Georges Lautner fut un brillant artisan réalisateur du cinéma français des décennies 60 et 70 et connut de grands succès populaires comme Les Tontons Flingueurs, Ne nous fâchons pas, Flic ou Voyou. Très souvent dans le genre de la comédie policière, il excellait avec des scénarios enlevés, au ton malicieux et aux interprètes toujours drôles et énergiques. Cette fois, il compile les ingrédients de son style habituel avec une intrigue où il multiplie les situations cocasses, les quiproquos rigolos et il y est franchement aidé par son dialoguiste, Michel Audiard, un habitué des films de gentils gangsters « loosers ». Les répliques sont truculentes et font passer une mise en scène un peu illustrative, en offrant un divertissement tout à fait plaisant. Peu de baisse de rythme et des personnages hauts en couleurs permettent de nous amuser devant cette bonne comédie sans prétentions.
En tête d’affiche, le duo Miou Miou/Gérard Lanvin se montre très bien assorti, leur humour commun s’allie à une complicité réelle et on croit d’emblée à leur idylle, partant d’un malentendu savoureux. Tous les seconds rôles sont à saluer très largement: Henri Guybet, Julien Guiomar, Renée Saint Cyr, et même Jean Pierre Darroussin vraiment irrésistible alors qu’il n’en était qu’à ses tous débuts. La participation de Michel Galabru, en huissier difficile à corrompre, rajoute une pointe marrante. Bien que ce métrage ne fasse pas partie des réussites majeures de sa filmographie, Lautner connait son métier et avec l’appui de toute cette bande de comédiens hautement sympathique, il signe du bon cinéma, à défaut de faire du mémorable.
ANNEE DE PRODUCTION 1981.
