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ET L’HOMME CREA LA FEMME

Joanna est une femme à qui tout réussit : un mari aimant, deux beaux enfants, une vie parfaite. Mais, un jour, le rêve s’effondre. Elle perd son poste et découvre que son mariage bat de l’aile.
Joanna et son mari quittent alors New York et s’installent dans la banlieue résidentielle de Stepford, dans le Connecticut. Le lieu paraît sortir d’un conte de fées, mais ses habitants plutôt curieux: les femmes notamment sont toutes des créatures blondes, nunuches, au sourire constant, comme si elles avaient été programmées pour être des épouses irréprochables…

Le réalisateur Franck Oz, à qui l’on doit notamment le très réussi In and Out, s’essaie à un étrange mélange des genres, entre comédie pure, satire sociale, et fantastique mâtiné d’un soupçon de science fiction. Voulant dénoncer le rôle étriqué que la société assigne aux femmes pour qu’elles soient des épouses et des mères accomplies, le scénario lorgne presque du côté de la Quatrième Dimension et nous sert une intrigue à la fois drôle et divertissante. Oz réussit néanmoins davantage l’aspect comique, sentant bien que le fantastique et le surnaturel sont moins son rayon. L’image entretient l’aspect « conte de fées » avec ses vastes et coquettes maisons, ses pelouses manucurées, ses rues tranquilles d’une propreté immaculée. Quant aux personnages féminins, elles sont d’une beauté irréelle, avec leur visage lisse, éternellement souriant, leurs mensurations dignes d’un magazine sur papier glacé. Tous ces artifices tendent à montrer combien un monde trop lisse et faussement reluisant pourrait faire plus peur qu’envie.

La mise en scène et le traitement manquent de subtilité, mais se dégustent comme un bonbon acidulé. Dès la projection passée, le film n’imprime pas les esprits, ayant seulement répondu à son ambition d’amusement instantané. Le thème de la guerre des sexes et du machisme ne prennent pas trop de place, mais juste assez pour rester fidèle au roman d’origine, écrit par Ira Levin. Le réalisateur mise beaucoup sur sa distribution luxueuse: Glenn Close nous régale d’une composition quasi inédite pour elle, Bette Midler fait du Bette Midler, mais entre humour balourd et vulgarité elle assure sa partie, et enfin Nicole Kidman plutôt très à l’aise dans un registre inhabituel, qu’elle assume totalement. Il est juste regrettable qu’avec un tel sujet, le film ne soit pas plus subversif et plus cinglant.

ANNEE DE PRODUCTION 2004

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un mélange des genres casse gueule, privilégiant plutôt le conte comique. Nicole Kidman aussi belle que talentueuse.

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