FIGHT CLUB

Pourvu d’une situation plus qu’enviable, un jeune homme à bout de nerfs trouve son équilibre en fréquentant les groupes d’entraides de son quartier new yorkais. Il y partage sa dépression avec une certaine Marla, une jeune fille perturbée, dont il s’éprend. Il fait également la connaissance de Tyler Burden, un personnage enthousiaste et charismatique qui ose tout! Ce dernier lui propose bientôt de participer à des combats de boxe à mains nues…

Après le diabolique et nihiliste Seven (encore son meilleur opus à ce jour), David Fincher a  crée un choc sans pareil avec ce drame psychologique oppressant. Le sujet traité en est la schizophrénie d’un homme plongeant dans l’ultra violence, afin de donner un sens à son vide existentiel. Ce yuppie trentenaire rencontre un individu fascinant, son opposé (ou double maléfique?), et cultivant un goût prononcé pour la castagne et la boxe clandestine. Un « hobby » pour découvrir leurs limites et tester leur tolérance à l’adrénaline. Fincher effectue un étonnant travail sur l’image, sa réalisation démentielle et perpétuellement inventive font de Fight Club un modèle du genre. Stimulant pour l’esprit (l’action et l’intrigue vont à cent à l’heure), le récit se veut complexe et réserve un twist final que l’on ne dévoilera pas ici. Le propos est perturbant, le traitement oscillant entre cynisme et face sombre de ces êtres en marge et en révolte contre une société de consommation qu’ils vomissent.

En haut de l’affiche, deux acteurs extraordinaires se donnent la réplique dans un tandem explosif: Brad Pitt élabore une de ses plus envoutantes interprétations, tandis que Edward Norton, plus effacé (en apparence) lui tient fièrement la dragée haute avec des nuances de jeu surprenantes. Face à eux, Helena Bonham Carter incarne une sorte de paumée magnifique au look extravagant, avant de devenir la muse d’un certain Tim Burton. Au delà de toutes ses qualités énormes (et déjà très enviables), cette oeuvre recèle pourtant un mélange de sordide et de malsain qui, sur 2H15 de projection, finit par provoquer une inévitable nausée. Les nombreuses séquences de baston limite gratuites ont beau faire partie du sujet, elles prennent un tour complaisant plutôt agaçant. Fincher va au bout de sa démonstration, sans prendre de pincettes, et le film est réservé à des estomacs bien accrochés du coup, convenant parfaitement à la fin du millénaire délirant dans lequel il est sorti.

ANNEE DE PRODUCTION 1999.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une bombe scénaristique et visuelle avec Fincher inspiré. Trop de violence est cependant à déplorer. Brad Pitt et Edward Norton extras.

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