Après un combat acharné avec une tortue démoniaque, cinq justiciers qu’on appelle les « TABAC FORCE », reçoivent l’ordre de partir en retraite pour renforcer la cohésion de leur groupe, qui est en train de se dégrader. Le séjour se passe bien, jusqu’à ce que Lézardin, empereur du Mal, a pour projet d’anéantir la planète Terre…
A peine six mois après Incroyable mais vrai, sa dernière réjouissante comédie, le réalisateur prolifique Quentin Dupieux remet le couvert pour une nouvelle déconnade puissance 1000. Situant son intrigue quelque part sur notre planète bien mal en point, il met en scène un groupe de super héros, moulés dans des combinaisons en latex bleu moule burnes (et moule nichons pour respecter la parité!), censés sauver l’humanité de tous les dangers. Véritable hommage aux Powers Rangers et clin d’oeil à tout un pan nostalgique des sérials de super héros bien ringards, Fumer fait tousser joue à fond la carte de l’absurde et du comique le plus délirant qui soit, se foutant des règles de scénarios, de crédibilité, de continuité narrative. Dupieux n’a qu’un seul credo très clair: plus c’est con, plus c’est bon! Ainsi, il délaisse ses personnages débilos pour nous conter deux sketches surréalistes au possible (et franchement drôles), constituant pour ces héros « sans peur et sans reproche » des récits terrifiants!
Rit on pour autant constamment sur les 1H17 (un format court comme à l’accoutumée chez le cinéaste)? Non, il y a bien ça et là des moments plus creux, des dialogues moins percutants et une potacherie inégale dans ses effets. L’auteur du culte Rubber réunit à nouveau un casting de « grosses » vedettes en vogue et ils semblent tous s’être beaucoup lâché pour l’occasion: Gilles Lellouche, Vincent Lacoste, Anaïs Demoustier, Jean Pascal Zadi et Oulaya Amamra, affublés de perruques kitsch à souhait et de costumes à eux seuls d’un grotesque achevé. A noter également la participation de Doria Tillier, Adèle Exarchopoulos, Benoit Poelvoorde et la voix d’Alain Chabat. D’ailleurs, l’esprit rigolard du film emprunte pas mal à l’univers des Nuls dans leur meilleur époque. Idéalement barré pour vaincre la morosité, même si pas tout à fait constant pour déclencher une hilarité irrépressible.
ANNEE DE PRODUCTION 2022.
