HEROINES

Jeanne et Johanna sont des amies inséparables dans la région de Decazeville, dans l’Aveyron. Jeanne, introvertie et romantique, écrit des chansons que chante à l’occasion Johanna, plus extravertie et sensuelle. Sous l’impulsion de Luc, elles participent toutes deux à un télé crochet , où Johanna chante en play back avec la voix de Jeanne. Et c’est un triomphe! Le public est dupe et monte Johanna au pinacle, sans savoir qu’elle n’a pas une vois extraordinaire. Cependant, avec les mois qui passent et les concerts se multipliant, l’amitié des deux filles dégénère à cause d’une rivalité non avouée, et puis la drogue s’en mêle…

Tout juste avant d’être aux commandes de Taxi, sous l’égide de Luc Besson, le réalisateur Gérard Krawczyz signe ce drame musical à l’idée de base intéressante: l’histoire d’une imposture dans le milieu du show biz! Une chanteuse sans talent vocal réel, mais à l’aise sur scène, enchaine des concerts avec l’aide d’un play back enregistré par sa meilleure amie, beaucoup plus douée et surtout auteur des titres. Le scénario s’attarde surtout sur l’amitié entre les deux filles, dont on sent se creuser le fossé qui va immanquablement les séparer. Alourdi par des clichés faciles et des séquences prévisibles, le récit ne décolle qu’à moitié, faute à une mise en scène anodine et un montage maladroit, voire confus. Et les enjeux sont plutôt minces: le public va t’il découvrir la supercherie ou l’une des deux nanas va t’elle tout révéler? Pour ajouter un « plus » à la dramaturgie, Krawczyz s’est cru obligé de faire sombrer son personnage principal dans les travers du sexe et de la drogue, ce qui est un lieu commun de ce type de film. Toutefois, la qualité inattendue provient de la BO, très sympa, avec des chansons typiques des années 90 mais vraiment entraînantes, et grâce à ça le « bateau » reste tout de même en surface.

Du point de vue de l’interprétation, elle est pour le moins mitigée: les seconds rôles (Marc Duret, Saîd Taghmaoui, Charlotte de Turckeim) sont peu convaincants, deux « vedettes » d’autrefois, Marie Lafôret et Serge Reggiani, s’égarent dans des compositions hasardeuses, et puis il y a Virginie Ledoyen… La jeune actrice alors en vogue à l’époque bénéficie d’un physique fort attractif qui comble ses faiblesses de jeu (mais paradoxalement, c’est elle la plus à l’aise!). Ces Héroïnes comportent quelques moments agréables, mais dans l’ensemble Krawczyz passe à côté de son sujet. En étant indulgent, le film se laisse suivre malgré tout.

ANNEE DE PRODUCTION 1997.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une base avec des qualités mais mal exploitées. Réalisation plate et casting faible. BO à retenir.

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