LA BUCHE

Noël, cette fête délicieuse et pernicieuse, sonne l’heure de vérité pour trois soeurs: Louba la chanteuse de cabaret russe, Sonia la bourgeoise, Mila la cadette rebelle et anticonformiste. Pour leurs parents séparés, Stanislas, violoniste tzigane en retraite et Yvette, fraichement veuve de son second mari, cette réunion familiale ne s’annonce pas tout à fait sereine…

Après avoir élaboré d’excellents scénarios en collaboration avec son père Gérard Oury (La Grande Vadrouille, La Folie des grandeurs) ou pour Chéreau ( La Reine Margot), Danièle Thompson s’est enfin décidé à sauter le pas en réalisant là son tout premier long métrage. Une comédie vaguement dramatique et surtout drôle sur une famille désarticulée censée se réunir pour le réveillon de Noël, cette occasion étant idéale pour régler ses comptes, mettre à jour les petits secrets des uns et des autres, faire éclater ses rancoeurs passés et accessoirement se témoigner de l’affection. Très bien croqués, les personnages (presque tous sur les nerfs, chacun à leur façon) se croisent, s’affrontent, se jaugent et le récit s’articule autour d’un trio de soeurs qui doivent gérer leurs problèmes sentimentaux et/ou leur mal de vivre. Thompson a écrit un scénario certes un poil formaté et peut être déjà vu, mais elle a le sens des réparties bien senties, nous balade entre rires et émotions, aussi forte dans les dialogues vachards que dans les interventions face caméra de ses protagonistes pour des confessions sous forme de monologues. Les élans de tendresse se frayent une place au milieu d’échanges tendus et d’entrée de jeu, on sent que cette Bûche ne va pas être du gâteau! Au niveau de la mise en scène, point de surprises notables, la scénariste ayant l’excuse valable de faire ses gammes derrière une caméra, elle sait heureusement largement se rattraper avec sa direction d’acteurs et a mis le paquet avec un casting en bêton.

Les hommes sont bien servis (Darroussin en plein adultère décomplexé, Christopher Thompson en ‘fils tardif » et surtout Claude Rich savoureux en père plus qu’imparfait), tandis que les femmes, elles, décrochent la timbale et chaque actrice offre une partition des plus réjouissantes: Sabine Azéma se régale dans le rôle de l’ainée tardivement enceinte, Emmanuelle Béart écope de la soeur soit disant parfaite qui ne peut plus sauver les apparences éternellement, Charlotte Gainsbourg se montre irrésistible en trentenaire effrontée (César du meilleur second rôle pour elle), enfin Françoise Fabian renait de ses cendres (cinématographiques) avec cette maman franche et encore bien séduisante. Pour toute cette joyeuse troupe et ses bons mots, La Bûche nous fait aisément croire au Père Noël.

ANNEE DE PRODUCTION 1999.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Premier film de réalisatrice de Danièle Thompson, surtout douée pour l'écriture de dialogues éblouissants et compose une famille et ses complexités incarnée par une distribution en or. Charlotte Gainsbourg se distinguant d'une courte tête.

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