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LA MAIN DROITE DU DIABLE

Cathy, jeune débutante du FBI, est chargée d’enquêter sur l’assassinat d’un animateur de radio juif de Chicago, connu pour ses émissions provocatrices. Ses recherches la conduisent auprès de Gary Simmons, un pacifique fermier, ancien combattant du VietNam. Elle en tombe amoureuse, avant de découvrir qu’il nourrit une haine viscérale pour toutes les minorités, coupable selon lui du déclin de l’Amérique…

Ce second long métrage de Costa Gavras tourné aux Etats Unis se penche courageusement et avec un désir profond de dénoncer le racisme endémique d’une grande partie de l’Amérique et plus spécifiquement de raconter de l’intérieur le fonctionnement d’un groupuscule d’extrême droite. Toujours dans une démarche humaniste et passionné de sujets sociétaux, le réalisateur de Z concocte un scénario efficace, dans lequel une tension palpable se noue pour ne plus nous lâcher, exploitant cette très bonne idée d’une enquête policière au coeur même d’un terrible système. Sous des apparences respectables et modestes, les néonazis expriment leur haine sans filtres entre eux et organisent même des chasses à l’homme (de couleur bien sûr) comme jadis le Ku Klux Klan, dont ils admirent les actions violentes. Pour « tempérer » le propos très sombre, Costa Gavras a imaginé une histoire d’amour entre la jeune recrue du FBI et le fermier aussi charmant que diabolique, ajoutant une dimension encore plus tragique, puisque l’héroïne va être confronté à des choix déchirants pour elle, afin de résoudre son enquête et faire éclater la vérité. La mise en scène faussement « tranquille » parvient à gommer certaines invraisemblances dans le récit frisant parfois le manichéisme.

Contrairement à l’excellent Mississipi Burning d’Alan Parker, sorti quelques mois plus tard, La Main Droite du Diable ne part pas d’un fait divers et surtout ne se déroule pas dans les années 60 alors que l’Amérique était plus ouvertement suprémaciste, mais bien à la fin de la décennie 80, taclant les milices plus souterraines cultivant ses idées extrêmes. Le film conserve aussi une force indéniable grâce à son casting: Debra Winger, l’actrice vedette d’Officier et Gentleman, incarne subtilement cette femme confrontée de très près à l’horreur face à Tom Berenger, un acteur en vogue à ce moment là, campant un odieux raciste pourtant diablement séduisant. Une oeuvre prenante et glaçante.

ANNEE DE PRODUCTION 1988.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Pour sa deuxième incursion américaine, Costa Gavras lève le voile sur le racisme et les agissements de l'extrême droite. Un très bon film policier. Debra Winger et Tom Berenger, convaincants.

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