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LA MORT EN CE JARDIN

Fuyant une révolte dans une cité minière de l’Amazonie, un groupe de six personnes , mené par Shark, un aventurier européen, s’enfonce dans la jungle en toute inconscience. Le danger ne vient pas seulement de la nature hostile, mais peut être au sein du groupe même, car l’un d’entre eux devient progressivement fou…

Situé en plein dans sa période créatrice mexicaine, La Mort en ce Jardin a la réputation d’un film mineur dans la carrière de Luis Bunuel. Il adapte là un roman de Jacques André Latour et se lance dans le genre d’aventures, assez peu habitué à ce matériau. Sauf que contrairement à des oeuvres comme African Queen ou Le Trésor de la Sierra Madre, auxquelles on peut le rapprocher, celui ci s’intéresse davantage à la psychologie des personnages plutôt qu’a de multiples péripéties. D’ailleurs, la première partie, assez longuette, traine un peu en installant chaque protagoniste, avant de les réunir tous ensemble dans la jungle pour un second volet plus prenant et surtout plus réussi. Bunuel observe le comportement de chacun, montre les masques tomber, et lorsque la nature humaine se révèle, le film devient ingénieux et proche de ses obsessions. Il en profite aussi pour faire preuve d’anticléricalisme, comme il le fera dans ses futurs chefs d’oeuvres Belle de Jour, Tristana ou Le Charme discret de la bourgeoisie.

Le plus remarquable reste la mutation de ces anti héros, face à leurs destinées funestes, pris au piège, là où leur naturel revient au galop et laisse entrevoir leurs bassesses et leurs mauvais penchants. Bunuel a réuni un casting d’envergure: Simone Signoret en prostituée égocentrique trouve un de ses rôles les moins connus, Charles Vanel toujours parfait, Georges Marchal plus bel que bon acteur, et enfin Michel Piccoli en prêtre et débutant sa longue collaboration avec Don Luis, qui le dirigera à six reprises par la suite. Quelques plans sont de toute beauté et dignes du grand Bunuel comme le serpent mort attaqué par la pourriture et renvoyant à certaines images du Chien Andalou. Clairement pas le meilleur film de son auteur, mais malgré tout à voir, ne serait ce que pour le dépaysement total de cette Amérique du Sud fantasmée.

ANNEE DE PRODUCTION 1956.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Bunuel fait un film d'aventures à sa manière, scindé en deux parties inégales. Signoret formidable et Piccoli à l'aube de sa très longue carrière.

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