LA STAR

Margaret Elliott est une vedette de l’écran adulée d’un public nombreux et fidèle. Enfin était… car depuis quelques temps, elle enchaine les flops et ne trouve plus de rôles à sa mesure. Elle frise la ruine financière et sombre dans l’alcoolisme et la déchéance. Son avenir lui apparait totalement compromis…

Deux ans après sa « résurrection » triomphale dans le sublime Eve, Bette Davis se voit employée dans le rôle d’une actrice en fin de parcours, que les studios disent finie et qui ne parvient pas à accepter que son heure de gloire se trouve derrière elle. Avec ce film mineur dans sa longue carrière, elle joue quasiment son propre rôle, comme un miroir réfléchissant sur sa situation de comédienne autrefois saluée et adorée de tous et arrivant à un point de césure, dû notamment à son âge et aux rôles qu’on lui propose (ou qui se raréfie). La Star ne bénéficie malheureusement pas d’un réalisateur très doué (Stuart Heisler, plutôt un tâcheron de studio qu’un auteur à part entière) et sa mise en scène assez impersonnelle ne fait pas des miracles. Quant au script, même si sa façon de pointer du doigt la cruauté du métier d’actrice, ses exigences, le combat qu’il faut mener pour demeurer au sommet n’est pas dénué de qualités, il se voit déséquilibré par un élément inutile au propos: une pseudo romance entre l’héroïne et un homme plus jeune, ancien acteur lui même, devenu charpentier de marine. Hollywood est « gentiment » attaqué sur ses travers et ses méthodes discutables sur leurs vedettes (essais humiliants, publicité désastreuse sur leur vie privée et leurs déboires), pourtant la charge n’a pas la force de films comme La Comtesse aux pieds nus ou Une étoile est née. 

La véritable et seule raison d’être de cette oeuvre réside dans l’implication courageuse de Bette Davis, acceptant à près de 50 ans, de se regarder en face et d’incarner cette femme anciennement oscarisée (comme elle dans la vie!) subissant les outrages du temps et en cela, la séquence la plus pathétique survient lorsqu’elle passe un bout d’essai en minaudant pour paraitre plus « fraiche », y perdant ainsi son authenticité. Face à elle, Sterling Hayden, taiseux comme pas deux, semble plus s’ennuyer qu’autre chose. A noter dans le rôle de la fille adolescente de Davis, la toute jeune Natalie Wood (14 ans à peine), dix ans avant son sacre dans La Fièvre dans le sang. Pas indispensable, mais pertinent quand on est fan de Bette et de son jeu incomparable.

ANNEE DE PRODUCTION 1952.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Portrait de femme actrice en fin de parcours, ce drame manque de substance et d'un réalisateur à la hauteur. Par contre, Bette Davis, toujours impériale, pallie bien des faiblesses.

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