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L’ANNEE SUIVANTE

Emmanuelle, 17 ans, habite en banlieue près d’un centre commercial. Son père vient de mourir, elle se sent de plus en plus en décalage dans le monde qui l’entoure. Sa mère absente, le lycée l’ennuie. Elle ne voit pas comment son avenir va prendre un tournant positif…

Venue du documentaire, Isabelle Czajka passe au long métrage de fiction avec ce premier opus à forte tendance « auteuriste ». Tentant de tracer un portrait d’adolescente en deuil de son père et ne parvenant pas à se faire une place dans la société, L’Année Suivante comprend à peu près tous les tics du cinéma faussement intello, ennuyeux à crever, n’ayant rien à raconter ou presque. Le scénario, déséspérement vide, empile les séquences de la manière la plus anodine qui soit, sans le moindre éclat, et la mise en scène, d’une platitude affligeante, ne fait jamais décoller ce drame intimiste sans chair ni passion. La sinistrose des décors (appartement morne, banlieue triste, magasins déshumanisants) enferme sa jeune héroïne à double tour et condamne l’intrigue (le mot est fort dans ce cas) à ne pas nous impliquer ni à nous toucher une seule seconde. On peut concevoir la timidité du traitement et la modestie de sa jeune réalisatrice, pour autant l’ennui nous attrape et il faut lutter pour ne pas roupiller sec! Si les intentions originelles étaient de parler du mal être adolescent en appuyant jamais le trait ni en dramatisant son propos, Isabelle Czaka s’enlise surtout dans le pire des maux: l’insignifiance!

En mère déconnectée et incapable de comprendre sa fille, Ariane Ascaride que l’on aime tant chez Guédiguian, parait ici éteinte, en mode veille: un comble pour cette actrice pleine d’allant et de dynamisme. Dans l’un de ses premiers rôles importants, Anaïs Demoustier rentre dans son personnage avec sa mine blafarde, son regard anesthésié, son attitude nonchalante pour signifier l’état de zombie dans lequel se trouve cette fille un brin paumée. Peu à dire sur les autres interprètes desservis par une écriture au rabais. L’utilisation de la voix off contant les « non événements » survenus au cours de changements de saison plombe définitivement ce film soporifique. Epurer son récit pourquoi pas? Là, il aurait d’abord fallu qu’il y ai du contenu!

ANNEE DE PRODUCTION 2007.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Rien à sauver de cette purge intimiste qui n'a rien à raconter et qui s'enlise dans l'ennui complet. Anais Demoustier tente de faire exister son personnage, mais elle rame! Comme nous!

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