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LE DIALOGUE DES CARMELITES

En avril 1789, avant que le Peuple ne fasse trembler la noblesse française, une jeune aristocrate Blanche de la Force, vit déjà dans la peur. Rien ne la rassure, pas même son entrée au carmel, où elle finit par trouver refuge. Devenue novice, elle assiste aux derniers instants de la prieure, qui l’a prise sous son aile. Peu après, les religieuses sont persécutées: exclusion, interdiction de maintenir leur vie communautaire, et ayant refuser de se soumettre aux révolutionnaires, elles sont promises à la mort…

Ancien chef opérateur de Carné, Bresson et Ophuls, Philippe Agostini décida de se lancer dans la mise en scène et mit sur pied cette adaptation d’un récit de Bernanos (auteur de Sous le Soleil de Satan), lui même inspiré de la nouvelle « La dernière de l’échafaud » de Gertrud Von Le Fort. Située à quelques mois de la Révolution Française, l’action se déroule à Compiègne, dans un couvent abritant une douzaine de nonnes dévouées à Dieu et qui vont faire face à la persécution. Le Peuple en colère voulait trouver des coupables partout et le clergé fut en première ligne. La reconstitution d’époque, soignée et joliment illustrée par des images en noir et blanc, ainsi que les décors minimalistes invitent presque au recueillement et au silence. Le texte se veut être une médiation sur la Mort et le sacrifice, tandis que la réalisation verse dans un certain académisme par moments un brin ennuyeux. La sobriété avec laquelle cette tragédie nous est racontée demeure un des atouts majeurs du projet.

A l’intérieur de ce carmel menacé par la Terreur, des comédiennes de renom portent leur croix avec conviction: Madeleine Renaud, Pascale Audret, l’italienne Alida Valli et surtout Jeanne Moreau, interprétant Mère Marie de l’Incarnation, à des années lumière de son rôle de femme passionnée des Amants. Elle rompt son image et prouve une fois de plus l’étendue de son registre. Pierre Brasseur joue un terrible Commissaire de la Révolution avec l’autorité qui le caractérisait si bien. A noter aussi la fugace apparition de Jean Louis Barrault, reprenant son personnage de Baptiste, le mime inoubliable des Enfants du Paradis. Le final poignant, voyant défiler les carmélites à la guillotine, ne fait pas complètement oublier les défauts de ce film un peu théatral, mais néanmoins recommandable.

ANNEE DE PRODUCTION 1960.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Evocation soignée du martyre réel de douze carmélites sous la Terreur. Réalisation un peu terne. Jeanne Moreau se distingue dans une belle distribution.

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