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LE FILS PREFERE

Pour faire face à des difficultés financières, Jean Paul Mantegna, entrepreneur, se tourne vers ses deux frères: le premier, Philippe, avocat richissime avec qui il n’a plus de contact, lui refuse cette aide. Le second, Francis, un enseignant rejeté par la famille parce qu’il est homosexuel n’a pas un sou à lui prêter. Jean Paul est aculé et ne sait comment régler ses dettes…

En pleine carrière d’actrice florissante, Nicole Garcia a nourri l’ambition de passer derrière la caméra pour raconter ses propres histoires. Elle a d’abord signé un premier long métrage illuminé par la présence de Nathalie Baye, Un Week end sur deux, puis collabore avec le scénariste Jacques Fieschi, avec lequel elle écrit ce Fils Préféré. Ensemble, ils élaborent un scénario construit autour de trois frères, séparés par la vie, se retrouvant à l’occasion de l’étrange disparition de leur père. Avec un style classique mais élégant, Nicole Garcia donne surtout de l’importance à l’un des frères, endetté, en situation amoureuse compliquée et tentant de trouver de l’argent pour « se refaire ». Du coup, la première grosse partie du film tourne autour de ce personnage et de ses problèmes avec mollesse et la réalisatrice peine à captiver… jusqu’à l’apparition (un peu trop tardive) des deux autres hommes de cette fratrie. Dès lors, le script devient plus intéressant, interroge les différences de chacun, le fossé qui les sépare, leurs façons de réagir et d’appréhender la vie étant aux antipodes. La narration générale et les dialogues (très bons et un poil littéraires) témoignent d’un soin indéniable, la cinéaste nous propose une histoire de famille, déterrant comme souvent de vieux secrets enfouis.

A n’en pas douter, ce cinéma français de qualité repose tout de même en priorité sur les comédiens et Nicole Garcia sait les diriger comme il se doit. En « héros » principal et détenteur du rôle titre, Gérard Lanvin se glisse avec une aisance certaine dans la peau de ce quadragénaire en pleine mauvaise passe (il obtint le César du Meilleur Acteur… qu’il n’ira pas chercher!), Bernard Giraudeau en fils homosexuel, paria de la famille, convainc aussi par sa composition subtile, et enfin Jean Marc Barr, catalogué beau gosse de service depuis Le Grand Bleu, se tire bien de cet emploi dramatique. Pour eux trois et leur belle alchimie, le film garde une plaisante facture, malgré l’inégalité de l’ensemble.

ANNEE DE PRODUCTION 1994.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Nicole Garcia ne réussit qu'à moitié ce second opus, mais fait un sans faute avec son casting masculin classieux.

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