LE PARDON

A Téhéran, une jeune femme dont la vie a été bouleversée par l’exécution récente de son mari, reconnu coupable de crime, apprend par la justice qu’en réalité, il était vraiment innocent. Elle démarre une bataille silencieuse contre un système cynique pour obtenir réparation. Au même moment, Reza, un homme aux motivations troubles vient se présenter à elle, comme un ancien ami de son mari à qui il devait rembourser une dette…

Cette oeuvre iranienne, réalisée à deux mains (par Behatsh Sanaeeha et Maryam Moghaddam) s’inscrit dans la belle lignée des films d’Ashgar Farhadi, fonctionnant sur des méthodes de scénario similaires et sur un traitement du récit tout en retenue. Avec une certaine épure et quelques longueurs aussi, Le Pardon présente une intrigue accablante, où la souffrance est omniprésente, où les personnages sont condamnés à vivre des événements terriblement traumatisants. L’héroïne perd donc son mari, emprisonné puis exécuté, avant de découvrir qu’en fait, il a été condamné à tort par une justice implacable et défaillante. Une nouvelle fois, la société iranienne montre le peu de place accordée aux femmes, au manque de considération du statut de veuve, et le récit privilégie justement la condition féminine avec tout ce qu’elle charrie de tragédie humaine. Le mélo n’est jamais bien loin, pourtant la narration procure des surprises inattendues, comme ce final, empreint d’une ambiguïté amenant à nous poser de nombreuses questions morales et éthiques.

Il est vrai que l’accumulation de « choses » tristes et très dramatiques touchant les protagonistes peut finir par plomber l’émotion, mais celle ci est fort heureusement largement sauver par la comédienne principale Maryam Moghaddam (oui oui la co autrice et déjà vue chez Jafar Panahi), au visage doux et douloureux, et au jeu profond. Sur une mise en scène maitrisée, le film frappe surtout fort dans sa capacité à mettre en avant l’émancipation féminine, plus que de se poser en plaidoyer contre la peine de mort (car au fond, ce n’est pas le sujet primordial que l’on aurait pu imaginer). Mais, évidemment en filigrane, il n’est pas interdit d’y voir un acte militant pour l’abolition de la peine capitale. Ashgar Farhadi a donc une concurrence sérieuse sur son terrain et le cinéma iranien devient réellement incontournable.

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Un beau film, maitrisé, douloureux et qui interroge. L'actrice Maryam Moghaddam est pour beaucoup dans cette réussite.

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