LE PASSE

Après 4 ans d’absence, Ahmad revient à Paris pour officialiser son divorce avec Marie. Celle ci, préparatrice en pharmacie, a déjà rencontré un autre homme, Samir, avec qui elle vit et dont elle attend un enfant. Au grand désarroi de sa grande fille Lucy. Cependant, Samir est encore marié avec Céline, sa femme, qui est dans le coma depuis une récente tentative de suicide.

Deux ans après sa consécration avec Une Séparation, l’iranien Ashgar Farhadi fait son retour et pose sa caméra en France pour un drame sentimental, aux accents de tragédie et aux intrigues à tiroirs, dont il est coutumier. En effet, si l’histoire du départ paraît simple à suivre (une femme reçoit son ex pour finaliser leur divorce, alors qu’elle vit avec un autre homme), très vite des enjeux plus sous terrains se mettent en place, impliquant les enfants, la femme du nouveau conjoint, et des secrets enfouis vont rejaillir au fur et à mesure d’un récit, très (trop?) riche en dialogues et en révélations. En effet, Farhadi use d’une surenchère de répliques, au risque de glisser dans un film bavard, et il faut beaucoup d’attention pour suivre les sentiments de chacun des protagonistes. Le point positif est que l’on retrouve ses thèmes favoris, ici portés à leur point culminant: la culpabilité empêchant d’avancer ou d’être limpide, et surtout l’incompréhension des êtres entre eux. Sans partition musicale (qui aurait accentuer l’aspect psychodrame, déjà chargé!), des plans fixes sur les visages, une mise en scène la plus précise possible.

Ce qui frappe surtout, c’est cette incapacité de chaque personnage à se tourner résolument et franchement vers l’avenir (ce qui explique en partie ce titre), cette manière qu’ils ont de stagner sur des actions faites auparavant et dont ils voudraient modifier les conséquences. Farhadi sait décrypter les signaux de l’amour au milieu de la rancoeur et des non dits. Pour ce faire, il lui fallait choisir un casting capable de rendre palpable ces émotions là! Tahar Rahim et Ali Mossafa, les deux hommes, rivalisent de talent en incarnant ses deux amoureux de la même femme, incarnée par Bérénice Béjo. L’actrice de The Artist offre une performance convaincante de mère dépassée et obtint un Prix d’interprétation à Cannes. La séquence finale remue par sa beauté fulgurante et tranquille, surtout après 2H10 de tourments incessants.

ANNEE DE PRODUCTION 2013.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Drame familial et amoureux chargé. Un récit touffu et une réalisation de Farhadi efficace. Distribution très convaincante.

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