LE VIAGER

Louis Martinet, sexagénaire en mauvaise santé, vient consulter le Dr Galipeau, qui le juge condamné. Martinet détient une petite maison à St Tropez , qu’il cède en viager, au frère de Galipeau. L’affaire se révèle très mauvaise, car Martinet se remet bien vite, le temps passe, et les Galipeau désespère de voir le vieil homme casser enfin sa pipe…

Pierre Tchernia, ancien de l’HIDEC, réalise là sa toute première comédie, avec l’aide de son complice et ami René Goscinny au scénario. Un script dénotant un sens aigu du comique, de la douce loufoquerie et d’une cocasserie assumée. Utilisant un propos à priori grave, il retourne les situations pour en faire une histoire incroyable (vaguement inspirée d’un fait divers réel), montrant ce monsieur vieillissant, empochant de grosses sommes d’argent, au détriment de toute une famille n’attendant qu’une chose: son décès! La veulerie des personnages et leur vénalité profonde est rachetée par la générosité avec laquelle Tchernia en fait des êtres plus pitoyables que méchants. L’humour noir traverse tout le film, tout comme une bonne humeur communicative. La maison, objet de convoitise, est située dans la campagne avoisinante de St Tropez, et les citadins comptent y couler de vieux jours! Hélas, le sieur Martinet est coriace et increvable! Les gags inventifs et savoureux, ponctués de dialogues grinçants, emportent l’adhésion et fait oublier une mise en scène un peu faiblarde. Autre point positif: le passage du temps défile au gré des actualités de l’époque, allant du Front Populaire au années Pompidou, et traversant la guerre. Cette bonne idée ajoute un aspect quasi documentaire au divertissement.

Mais le plus jouissif demeure toute la troupe d’acteurs qui a participé à cette farce bien huilée: Michel Galabru (truculent docteur incompétent, Rosy Varte fourbe et méprisable, Claude Brasseur en jeune truand décidé à éliminer le vieillard, Jean Carmet en avocat incapable, et même un tout jeune Depardieu modulant sa voix), mais évidemment le plus remarquable reste Michel Serrault. Il s’amuse comme un fou à incarner ce centenaire goguenard et bien vivant, quitte à sujouer un peu, et déclenche une franche rigolade. Tchernia réussit une comédie française encore fort drôle un demi siècle après sa sortie. Comme dirait ce pauvre Galipeau: Faites moi confiance!!

ANNEE DE PRODUCTION 1972

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Désopilante comédie pondue par Tchernia et Gosciny. On rit beaucoup et Michel Serrault envoie du lourd!

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