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LES CHIENS DE PAILLE

David, mathématicien américain réservé, retourne habiter avec femme Amy dans l’arrière pays anglais. Le couple essaie de fuir la violence chaotique des Etats Unis, mais celle ci semble les poursuivre dans leur nouvelle vie: David engage une équipe locale pour réparer sa grange, celle ci commence à les harceler. Mais, passif, David, ne fait rien pour arrêter les hommes. Cela continue et s’intensifie et toujours aucune réaction! Jusqu’au moment où ils vont aller trop loin…

Habitué au genre western, le cinéaste Sam Peckinpah signe avec ces Chiens de Paille un pur thriller dramatique, obéissant justement assez aux codes du western (une lutte armée, un territoire à défendre -ici une maison-, des personnages rudes). Avec ce récit sec d’un couple pris pour cible par des hommes dangereux dans un lieu censé être apaisant, le film aborde le thème de l’autodéfense sans honte ni délicatesse: Peckinpah ne prend pas de gants et le nihilisme suinte à chaque plan, offrant une escalade de violence que l’on trouvait déjà dans son opus le plus connu, La Horde Sauvage. Il entretient dans sa réalisation un rythme déséquilibré, entre des scènes faussement tranquilles et plutôt lentes pendant plus de la moitié, et celles qui suivent, à la cadence infernale et montrant le défoulement comme une solution pour retrouver du calme coûte que coûte! Le malaise commence vraiment avec la séquence du viol de la jeune femme (d’autant que très curieusement, cette dernière semble à moitié consentante, ce qui dérange encore davantage), et à partir de là, on sait que tout va s’écrouler comme un château de cartes. Le personnage de David, timoré, limite peureux, laisse s’envenimer les choses jusqu’à ce que la coupe soit pleine et qu’il sorte de ses gonds, se comportant lui aussi comme un chien fou, à l’image de ceux qui l’ont attaqué.

Pour l’incarner, il fallait un acteur au faciès sympathique, un « gentil », et surtout capable d’exprimer ensuite toute une rage contenue et le choix de Dustin Hoffman est à ce titre judicieux! Après Le Lauréat, le public avait une image policée de lui et le découvre là dans un registre inédit où il fait remarquablement ses gammes. La jeune Susan George, sans être mauvaise, n’imprime pas autant sa marque. Pour jouer les agresseurs, Peckinpah a sélectionné des « gueules » patibulaires et peu rassurantes, comptant Peter Vaughan, Jim Norton, David Warner, etc… La violence la plus primaire et la plus radicale éclate dans la dernière demie heure, Peckinpah envoie du lourd du costaud et du sanglant! A ne pas mettre entre tous les yeux!

ANNEE DE PRODUCTION 1971.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Peckinpah use de la violence la plus crue comme dans ses westerns pour ce premier thriller dérangeant. Dustin Hoffman est parfait dans un casting plus inégal. Réalisation millimétrée.

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