Face à leurs fantasmes, six couples tentent d’explorer les faces cachées de leur vie intime. Six questionnements sur l’accès au plaisir…
Forts de leur talent d’écriture évident, David et Stéphane Foenkinos ont réalisé La Délicatesse et Jalouse , une comédie mordante avec Karin Viard et leur aisance au cinéma n’était, jusque là, pas à mettre en doute. Avec ces Fantasmes, il est pourtant indéniable que leur désir de faire rire et d’offrir différents sketchs sur les coquineries de couples, titillés par leur libido, ne vole pas bien haut. Le catalogue de ces fantaisies sexuelles va du jeu de rôles à la sorophilie, du voyeurisme à la dacryphilie, et de la thanatophilie à l’abstinence! Tout un programme qui promettait beaucoup sur le papier et qui aurait pu occasionner des situations drôlissimes et même hilarantes. Au lieu de ça, le film déroule platement ses intentions, interroge le désir des couples de longue durée sans forcément approfondir réellement le sujet, l’aspect superficiel et téléphoné de la majorité des séquences ne parvient pas à nous arracher le moindre rire. Si le premier segment n’est pas désagréable en soi, tous les autres n’apportent que gêne ou ennui.
Les deux frères semblent engoncés dans leur scénario, n’osant pas véritablement faire une comédie trop trash, ils se contentent dès lors d’un « machin » ronflant pour ne pas heurter la « sensibilité » des plus coincés. Malheureusement, tout leur potentiel habituel et leur esprit percutant se cassent les dents sur des dialogues au mieux fadasses, au pire ratés. Même le casting cinq étoiles ne suffit pas à sauver les meubles. Les acteurs semblent s’ennuyer, tels Carole Bouquet, Monica Bellucci ou Denys Podalydés n’ont pas assez de matière à défendre. Le tout dernier sketch rattrape un peu le naufrage (sûrement grâce à Karin Viard), mais c’est franchement faiblard. Ca fantasme beaucoup, mais ça bande sacrément mou!
ANNEE DE PRODUCTION 2021.
