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LES NEIGES DU KILIMANDJARO

Bien qu’ayant perdu son travail, Michel vit heureux avec Marie Claire depuis trente ans. Ils ont des amis très fidèles. Il sont fiers de leurs combats syndicaux et politiques. Ce bonheur va voler en éclats avec leur porte fenêtre devant deux jeunes hommes armés et masqués qui les attaquent à domicile pour leur voler leur carte bancaire et les dépouiller de leur argent…

Revoila la petite musique humaniste et empreinte de solidarité du généreux auteur de Marius et Jeannette avec ce 17e long métrage. Placé sous le signe de Victor Hugo dont il s’inspire lointainement à travers un de ses poèmes Les Pauvres Gens. Ce drame intimiste brasse beaucoup de sujets (chômage, précarité, lutte sociale, justice) mais finalement dans ce patchwork, c’est un hymne à l’amitié et à l’humanité que l’on retient. Avec tout ce que cela peut comporter d’invraisemblances et de naïveté. Sauf que Guédiguian reste intimement ancré dans le sol avec ce nouveau conte aussi utopiste que merveilleux. Parlant de la crise, de la mondialisation brisant des vies, Les Neiges du Kilimandjaro déjoue les pronostics les plus sombres pour aller vers la lumière et devient tout du long un bel objet solaire. Bien sûr, les héros perdent leurs repères, la violence entre dans leur existence sans crier gare mais ils vont en faire quelque chose de positif et de constructif. La mise en scène, tranquille sans oublier d’être incisive, permet à ce récit de faire naitre l’espoir, à condition que l’on partage les points de vue. En effet, Guédiguian aurait pu verser dans le polar simpliste où les agressés voudraient se nourrir de vengeance envers leurs attaquants, et en fait il fait tout le contraire: il opte pour la compréhension des actes de chacun, même les plus condamnables.

Pourquoi changer une équipe qui gagne et qui l’accompagne depuis plus de trois décennies? Guédiguian reprend sa troupe d’abonnés et les dirige comme il se doit. Ariane Ascaride, Jean Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Grégoire LePrince Ringuet tiennent les premiers rôles, tandis que des nouveaux venus agrémentent les personnages secondaires: Anaïs Demoustier, Pierre Niney, Marilyne Canto, Julie Marie Parmentier ou Karole Rocher. Par moments, le film frise le mélo façon Capra et La Vie est Belle (ce qui n’est pas exactement la pire des références), mais l’engagement politique et surtout humain indéfectible hisse le scénario à des pointes d’émotion authentique. Un très bon cru du cinéaste marseillais.

ANNEE DE PRODUCTION 2011.

REVIEW OVERVIEW

Réalisation
Scenario
Interprétation

CONCLUSION

Un drame social plus solaire que sombre grâce à la générosité de Guédiguian et de son scénario inspiré d'Hugo. Ariane, Jean Pierre, Gérard et les autres au rendez vous habituel.

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