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MARTIN ROUMAGNAC

Dans une petite ville de province, Blanche Ferrand, aventurière aux belles manières devenue commerçante d’un petit magasin d’oisellerie, rencontre Martin Roumagnac, un ouvrier en maçonnerie qui tombe immédiatement fou amoureux d’elle. Cette liaison délie les langues dans la région, faisant naitre jalousies et sarcasmes…

Juste après la guerre, il fut question que le couple mythique Jean Gabin/Marlène Dietrich (alors amants à la ville) soit la vedette du film de Marcel Carné Les Portes de la Nuit, d’après un scénario de Prévert. Cela n’aboutit pas, alors ils signèrent pour ce drame sentimental, tiré d’un livre de Pierre René Wolf, et eurent moins de chance quant à leur metteur en scène, puisque c’est le dénommé Georges Lacombe qui fut engagé. Ce dernier n’étant pas exactement un grand réalisateur, il fit tout pour mettre en valeur son couple star, au détriment du récit et de la réalisation. Le scénario, plutôt prenant sur le papier, tourne autour du personnage de Marlène, dans un contre emploi peu « crédible » pour elle (celui d’une simple commerçante de la campagne profonde), et même si l’histoire d’amour avec Gabin séduit au départ par son aspect romantique agréable, ensuite le récit patine et manque d’une réelle construction. Les situations s’enchainent de manière très téléphonée et enlèvent quelque peu d’intérêt à son déroulement. Le mélodrame arrive avec ses gros sabots de façon aussi peu subtile que possible.

Le film fut sanctionné par un échec critique et public sans appel, davantage pour son intrigue insipide que pour la noirceur de son épilogue. Il n’était d’ailleurs pas rare à cette époque dans le cinéma français d’assister à des fins au pessimisme prononcé. Reste que cette oeuvre bénéficie d’un noir et blanc assez joli et surtout que l’on peut suivre avec un plaisir certain pour une seule et bonne raison: il s’agit de l’unique collaboration professionnelle entre Marlène et Gabin, pris dans les tourments d’une passion amoureuse dévastatrice. Grâce à eux, Martin Roumagnac n’a pas totalement sombré dans l’oubli.

ANNEE DE PRODUCTION 1946.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Médiocre mélodrame platement réalisé, mais Marlène et Gabin captent un minimum notre attention.

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