AccueilCritiquesDrameNON MA FILLE, TU N'IRAS PAS DANSER !

NON MA FILLE, TU N’IRAS PAS DANSER !

Lena, deux enfants, a rompu avec son mari. Elle revient dans la maison familiale en Bretagne, où ses parents l’accueillent avec plaisir, mais en attendant d’elle qu’elle trouve sa sérénité, une porte vers son bonheur de mère. Lena étouffe notamment sous les conseils de sa soeur cadette Frédérique, elle aussi en passe de divorcer. Elle se rebelle en revendiquant la liberté de choisir elle même sa propre vie.

Avec sa façon toujours singulière d’aborder ses sujets, Christophe Honoré s’empare du thème de la famille pour en montrer des aspects moins souvent vus au cinéma. Outre que le noyau familial demeure bien entendu un refuge et un cocon « rassurant », le cinéaste s’attache surtout à en décrire les tourments et les contraintes, il parvient assez bien à saisir les rapports à la fois forts et compliqués des trois femmes centrales (la mère et les deux soeurs), leur manière à chacune de vouloir ne pas se ressembler, tout en ne pouvant pas complètement nier leurs liens. Honoré met en avant sa qualité première: offrir des personnages fouillés, débordants d’énergie et qu’il suit avec sa caméra virevoltante, mais s’embourbe aussi dans son récit médiocrement construit (comme s’il cherchait à dire trop de choses, à traiter trop de thématiques). Le personnage principal, Lena, veut en même temps s’affranchir du modèle qu’elle juge archaïque de ses parents et mener sa barque dans une inquiétude et une maladresse constantes. Ce drame scindé en deux parties est curieusement ralenti par une séquence (trop longue) de danse bretonne servant de justification au titre, et qu’Honoré aurait dû inclure autrement.

Bref, après avoir bien peiné dans sa première grosse partie, le réalisateur trouve un tempo plus inspiré ensuite, resserrant son propos sur la nature défaillante et rebelle de cette fille gérant mal sa vie et entretenant des conflits avec quasiment tous ses proches (son ex mari, ses enfants, sa soeur, etc…). Dans cet ensemble inégal, le casting compte énormément et Honoré se régale à les diriger au cordeau: surtout Chiara Mastroianni en femme névrosée tient son rôle avec une belle assurance, Marie Christine Barrault aussi excelle (depuis longtemps elle n’avait pas eu d’emploi vraiment marquant). Quant à Marina Foïs, elle est hélas sous employée, mais son talent suffisamment grand pour exister en quelques scènes seulement. L’auteur des Chansons d’Amour trouvera davantage ses marques avec ses oeuvres suivantes, celle ci n’étant pas plus mémorable que ça.

ANNEE DE PRODUCTION 2009.

 

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Portrait d'une famille et de ses femmes. Script trop éparpillé. Honoré se perd un peu. Chiara Mastroianni très convaincante.

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