PLEASURE

Bella, une jeune suédoise de 20 ans, débarque à Los Angeles dans un but précis et affiché: réussir dans le porno et devenir une star du X. Sa détermination et son ambition la mènent au sommet d’un monde où le plaisir cède vite la place au risque et à la toxicité.

Pleasure est le tout premier long métrage d’une jeune réalisatrice suédoise, Ninja Thyberg. Elle propose une plongée assez crue dans l’industrie du porno américain, dans lequel elle immerge son héroïne, venue de Suède pour gagner sa vie en tant qu’actrice de films X.  Le propos, traité à maintes reprises, se divise en deux parties à la fois imbriquées et pourtant bien distinctes. Dans un premier temps, on suit le parcours de Bella, on s’attache à son personnage, à son désir, et à sa hargne de réussite, tout en assistant à l’aspect documentaire pertinent sur les coulisses des tournages. Dans un second temps, on est embarqués dans une sorte de « making of » des séquences porno tournées (pour de faux? pour de vrai? à ce moment là, on ne sait déjà plus vraiment où est la frontière), et hélas la complaisance et le côté répétitif de ces scènes masque une carence d’idées scénaristiques. La cinéaste enfonce des portes ouvertes en montrant que ce milieu est affreusement machiste, patriarcal et les conditions de travail de ces femmes (certes volontaires) frisent tout de même la violence mentale sournoise. Bien entendu, plusieurs moments du film sont très déplaisants, oppressants même, mais pour autant on n’a pas l’impression d’apprendre grand chose qu’on ne sache déjà.

Provocatrice et directe, cette oeuvre nous ouvre les portes d’un monde très particulier, où les fantasmes se monnayent, où la femme vend ses charmes et peaufine à outrance une image hyper sexualisée d’elle, jusqu’à nier sa propre identité. Sûrement qu’un réalisateur comme Lars Von Trier aurait rendu plus complexe cette fiction aux accents de vérité criantes. L’indiscutable réussite du film vient de son actrice Sofia Kappel, une jolie blonde ressemblant un peu à Chloé Grace Moretz, et qui s’investit à 300% dans ce rôle cannibale de Lolita moderne à la moue boudeuse. Elle arrive à lui donner une épaisseur et à nous toucher, avec son regard de femme enfant au pays des illusions perdus. Derrière ses couleurs flashy et presque paradisiaques, la noirceur et un goût toxique nous reste en bouche, sans nous mettre à genoux (excusez cette allusion facile…).

ANNEE DE PRODUCTION 2021.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Fiction sur le milieu du porno, avec un aspect documentaire assumé. Trop de complaisance dans la description des séquences "hot". L'actrice Sonia Kappel donne tout.

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