POLISSE

A Paris, une photographe, Melissa, vient effectuer un reportage sur la Brigade de la protection des mineurs, la BPM. Incestes, pédophilie, maltraitance, enlèvement, prostitution enfantine, etc… sont le lot quotidien de ces hommes et ces femmes confrontés à des actes innommables. En parallèle, les vies personnelles de chaque membre de cette équipe soudée connaissent aussi des crises profondes, que chacun doit gérer comme il peut..

Avec ce troisième long métrage, après Pardonnez moi et Le Bal des Actrices, la réalisatrice Maïwenn a crée un choc retentissant en approchant la réalité de chaque jour de la Brigade de Protection des Mineurs, dans laquelle elle immerge le spectateur. Elle le fait avec force et subtilité, puisque au lieu de se complaire dans la sinistrose et la douleur provoqué naturellement par ce sujet difficile, elle accorde des plages de « détente » en se penchant sur les existences de ces flics hors du commun, leurs liens et leur attachement profond à la défense de l’enfance piétinée. Avec un souci presque documentaire, la mise en scène de Maïwenn déborde d’énergie, de rage et d’empathie pour les petites victimes innocentes d’adultes monstrueux. Certaines séquences sont d’une violence psychologique à la limite de l’insoutenable, d’autres d’une émotion à vous déchirer le coeur. L’immersion au plus près aurait pu très vite tourner à la démonstration lourde, mais grâce à un scénario imparable, la réalisatrice évite cet écueil et nous emporte dans son récit tourbillonnant.

Le désordre global apparent n’a d’égal que l’obsession à coller à la réalité, aussi crue soit elle. Plein de cris, de fureur et de colère aussi, Polisse est également un grand film d’acteurs, dirigés avec la précision d’un métronome. Tous sont excellents et bien servis, jusqu’au plus petit rôle, mais JoeyStarr étonne surtout considérablement par un jeu puissant et nuancé, ainsi que le duo Karin Viard/Marina Foïs, géniales dans le registre dramatique. Leur affrontement fait l’objet d’une séquence à marquer d’une pierre blanche. Maïwenn a mis les audiences à genoux, remporté le Prix du Jury à Cannes et ose une conclusion aussi brutale que tragique.

ANNEE DE PRODUCTION 2011.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Une oeuvre choc, nerveuse et profondément sensible. Réalisation percutante signée Maïwenn. Casting puissant, mené par Joeystarr, Viard et Fois.

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