RED ROCKET

Mikey Saber revient dans sa ville natale du Texas, après quinze ans de carrière de pornstar à Los Angeles. Il n’est pas vraiment le bienvenu… Sans argent, sans emploi, il doit retourner vivre chez son ex femme et sa belle mère. Pour payer sa part du loyer, il reprend ses petites combines. Bientôt une rencontre va lui redonner l’espoir d’un nouveau départ…

Auteur de Tangerine, Sean Baker, un des réalisateurs les plus indépendants du cinéma américain, fait son retour avec cette comédie grinçante sur un ancien acteur porno, devenu persona non grata dans sa ville d’origine. Une fois encore, il s’intéresse aux laissés pour compte d’une Amérique profonde, ceux qui n’ont pas souvent la faveur des productions de grand studio, à l’instar des récents Nomadland ou Une Ode Américaine. Cette chronique sociale tout à la fois drôle et impitoyable met en avant un personnage de looser égoïste, roublard et magouilleur que l’on finit pourtant à trouver presque sympathique. Mikey est un parasite jouissant du profit qu’il peut tirer des autres et pensant beaucoup trop avec sa… bite (pour une pornstar quoi de plus normal?), n’assumant jamais ses erreurs et incapable de morale. Le scénario charge la mule sur son protagoniste, le rendant exprès transgressif et atteint par moments le niveau d’une fable comique gonflée. Non dépourvu de certaines longueurs, le principal défaut du film vient certainement du fait des séquences répétitives de sexe que Baker n’a pas cherché à édulcorer, afin de montrer combien son anti héros ose tout sans vergogne.

Red Rocket peut également se lire comme étant une réflexion sur le machisme insupportable de certains hommes et sur leur manière toxique de pourrir la vie des autres (et ici de leur entourage féminin). Mais Baker est malin car justement les trois femmes du récit ne sont pas de pauvres choses adorables et sans défense, il les dépeint toutes au vitriol (l’ex femme est revêche et antipathique et surtout la jeune vendeuse de donut’s est une adolescente libérée et carrément nymphomane). L’interprétation de Simon Rex, sidérant de précision, mais aussi de Susanna Son, ressemblant un peu à Elle Fanning, dans le rôle de la Lolita dévergondée jouent pour beaucoup dans le plaisir à suivre cette virée dans l’Amérique des déclassés.

ANNEE DE PRODUCTION 2022.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Portrait d'un looser profiteur acide et drôle. Simon Rex excellent.

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