AccueilCritiquesDrameREQUIEM FOR A DREAM

REQUIEM FOR A DREAM

Harry Goldfarb était un jeune homme prometteur de Brooklyn.  Il passe ses journées en compagnie de sa petite amie Marianne et de son copain Tyrone. Tous trois rentrent très vite dans la spirale des drogues dures. Dans le même temps, Sarah , la mère d’Harry, souffre, elle, d’une autre forme de dépendance: la télévision et le sucre sont ses seuls réconforts…

Auteur du très acclamé Pi, le réalisateur indépendant Darren Aronofsky continue sur sa brillante lancée avec cette véritable descente aux enfers psychologique, visuelle et filmique. Il prend pour thème la dépendance de quatre personnages (tombés soit dans la cocaïne et l’héroïne, soit dans les amphétamines à haute dose censés couper la faim, soit dans l’illusion du monde télévisuel). Le film se décline sur trois saisons (de l’été à l’hiver) et suit la dérive totale de ces êtres en perte complète de leurs facultés physiques et mentales. Pour aucun d’eux, il n’y aura de printemps! Aronofsky nous plonge dans ce cauchemar en créant un malaise de plus en plus grandissant au fil de l’intrigue. Pour ce faire, il amplifie l’horreur par des images et un montage syncopés, des plans hyper rapides, frappants, et nous hypnotise en nous rendant témoins impuissants du désastre. L’intelligence de la mise en scène, l’utilisation sidérante de la subjectivité sous influence, et le style virtuose font de ce Requiem un éprouvant voyage difficilement supportable. Adapté d’un roman d’Hubert Selby Jr (écrivain américain controversé), le récit ne se veut pas moralisateur et pour aussi déplaisant qu’il soit, il provoque une onde de choc en nous.

Superbement accompagné d’une BO hallucinante, l’opus nous dérange, nous tiraille, nous tord les boyaux et enfin nous révulse. L’échec du Rêve Américain est ici patent, sans concessions, ainsi que la réflexion sur la solitude de ceux qui sombrent dans leurs pires travers. Côté interprétation, si Jared Leto et Jennifer Connelly forment un couple de junkies formidablement crédibles, c’est la performance démentielle d’Ellen Burstyn qui épate et surprend, bien au delà de ses maquillages pour la transformer en épave humaine. Cette expérience de cinéma comme nulle autre pareil est du travail d’orfèvre, une oeuvre à couper le souffle et assurément pas destinée aux petites natures! A t’on jamais mieux décrit l’engrenage de l’addiction? La réponse est très claire: NON!

ANNEE DE PRODUCTION 2000.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Douloureux voyage au bout de l'enfer, remarquablement dirigé, joué divinement par Ellen Burstyn. Un choc incomparable.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Latest articles

Douloureux voyage au bout de l'enfer, remarquablement dirigé, joué divinement par Ellen Burstyn. Un choc incomparable.REQUIEM FOR A DREAM