RIEN NE VA PLUS

Betty et Victor forment un couple insolite: lui sexagénaire, elle dans l’éclat de sa beauté, ils sillonnent la France à bord de leur camping car, et vivent de multiples arnaques dont ils sont les spécialistes. Après avoir dépouillé un cadre commercial, Betty prend quelques jours de vacances avec sa nouvelle proie, Maurice, et est bientôt rejointe par Victor pour de nouvelles escroqueries…

Pour son 50ème film, Claude Chabrol avait décidé de sortir des histoires de meurtres et de machinations troubles au sein de la bourgeoisie de province, pour s’autoriser une récréation filmique. Il a alors eu l’idée de cette comédie policière, ludique, enlevée, et au scénario assez foutraque. En mettant en scène un couple d’arnaqueurs pas comme les autres et en se gardant bien de préciser leurs vrais rapports (on ignore s’ils sont amants, père et fille, ou juste amis), il nous offre une agréable variation sur les jeux d’argent, celui que l’on convoite et celui qu’on vole. Betty et Victor font un duo étonnant, remarquables de filouterie et utilisant leur intelligence pour truander riches congressistes et autres malfrats. L’auteur de Violette Nozière ne cherche pas ici la vraisemblance et préfère tisser un récit proche du non sens, en tout cas très farfelu, en gardant le cap sur un divertissement de bon aloi. A l’aide de dialogues truculents et de situations iconoclastes, Chabrol assume le côté très déconnant de l’entreprise et veut s’amuser avant tout.

La duperie, les mascarades et la roublardise générale prennent le pas sur la rigueur et le sérieux, prouvant que l’arnaque prête autant à sourire qu’à réjouir (surtout quand on en est pas la victime). Ces truands à la petite semaine sont joués avec jubilation par Michel Serrault et Isabelle Huppert (pour sa cinquième collaboration avec son réalisateur fétiche) et ils composent un tandem inédit plutôt cocasse. Parmi les seconds rôles, d’autres habitués de l’univers de Chabrol comme François Cluzet ou l’excellent Jean François Balmer tiennent également des places de choix. Un sentiment d’insatisfaction persiste cependant à l’issue de la projection, comme s’il manquait un peu de consistance dans la comédie. Le plaisir est réel, mais assez vite oublié ensuite.

ANNEE DE PRODUCTION 1997.

REVIEW OVERVIEW

réalisation
scenario
interprétation

CONCLUSION

Chabrol fait dans la comédie farfelue. Pas désagréable mais moyen. Huppert et Serrault bien assortis.

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